Nos décideurs politiques doivent réellement voir dans le bâtiment un incontournable de cette transition écologique. Les artisans et entrepreneurs sont déjà pleinement impliqués, prêts à aller plus loin, à se former plus encore, à investir s’il le faut… Encore faut-il que le besoin ressenti se transforme en une demande exprimée sur le marché.
C’est bien là que le bât blesse. Certes, la demande de travaux énergétiques sur le parc existant progresse de manière continue, mais à un rythme trop lent. La principale raison n’est ni technique ni organisationnelle, elle tient au coût des travaux et à leur durée d’amortissement.
Dans le neuf, la donne est différente, car la réglementation sert d’aiguillon… même si l’on doit déplorer une application brutale et sans accompagnement financier de la RE 2020, au risque de renforcer la crise du neuf !
En fait, en France comme ailleurs, personne n’échappe à cette règle d’airain : la transition écologique coûtera cher. Elle est malgré tout incontournable et d’autant plus utile que le prix des énergies explose.
Alors, après toutes les prises de parole du président de la République et du gouvernement en faveur de la sobriété énergétique et de la transition écologique, le projet de loi de finances (PLF) pour 2023 doit se révéler ambitieux pour le bâtiment, avec des mesures d’accompagnement élargies et massives. Le contraire serait incompréhensible.
La jeune génération nous regarde. Elle attend des actes forts !
Olivier SALLERON
Président de la Fédération
Française du Bâtiment