Après la mauvaise surprise de mesures préjudiciables au logement, dévoilées avec le projet de loi de finances pour 2018, Emmanuel Macron a annoncé, à l'occasion des 24 heures du Bâtiment de la FFB, nous « avoir entendus et avoir aussi entendu les maires ruraux qui ont alerté le gouvernement sur le fait que ces mesures allaient freiner l'activité, en tout cas, donner le sentiment d'une fracture territoriale qui s'installait ». En s'exprimant ainsi, le président de la République reconnaît que le bâtiment, représentant 126 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 1 050 000 salariés, constitue un chaînon essentiel pour notre économie et qu'il participe activement à la satisfaction du besoin de se loger, fondamental pour nos concitoyens.
Bien sûr, les mesures annoncées par le chef de l'État sont moins généreuses qu'en 2014, mais au final, contrairement à ce qui était annoncé, ni le PTZ, ni le CITE ne seront sacrifiés, ce qui est une bonne nouvelle pour l'activité des artisans et entrepreneurs du bâtiment, mais aussi pour les villes moyennes et les zones rurales, où le logement génère de l'activité.
Par ses déclarations lors de notre convention, le président de la République ouvre la voie à un meilleur équilibre entre, d'une part, la participation du secteur à la nécessaire réduction du déficit public, d'autre part, les bienfaits que procure l'activité du bâtiment sur le plan économique, social et environnemental.
Ces avancées renforcent la conviction qui a toujours été celle de la FFB : seul le dialogue paie, surtout lorsqu'il est assorti d'une mobilisation générale.
À cette aune, l'édition 2017 des 24 heures du Bâtiment a fait carton plein.
Jacques Chanut
Président de la Fédération Française du Bâtiment