Les informations récentes sur le secteur du bâtiment méritent qu’on s’y arrête. Avec la crise sanitaire de 2020 et la crise actuelle des matériaux, l’activité est en deçà de son niveau de 2019, et il est à craindre qu’elle le reste jusqu’en 2022.
L’envolée des coûts des fournitures pèse lourdement sur les marges de nos entreprises, qui restent bien inférieures à celles de 2019. La construction est le seul grand secteur dans ce cas. Depuis le début de l’année, l’industrie a renoué avec ce seuil et les services marchands l’ont allègrement dépassé.
Pourtant, les données officielles montrent que notre secteur a massivement créé de l’emploi.
Pour le seul bâtiment, on compte 71 000 salariés de plus au premier semestre 2021 qu’au premier semestre 2019, embauchés très majoritairement en CDI. Sur la même période, l’industrie affiche une baisse de 47 000 postes et les services marchands une quasi-stabilisation.
Peut-on imaginer meilleure illustration de l’importance du bâtiment pour notre pays ? Avant même de véritablement sortir de la crise, nos entreprises embauchent, partout sur le territoire, pour répondre aux besoins.
La FFB s’appuiera sur ce constat pour défendre ses demandes dans la loi de finances pour 2022, car nos entreprises ont besoin de soutien pour poursuivre dans cette voie.
Ce grand écart entre activité et emploi ne saurait être durable. François Rebsamen l’a bien compris en présentant son premier jeu de propositions pour sortir de la crise du logement neuf. La FFB portera ce sujet lors de la campagne présidentielle.
Le redressement de l’emploi en France, c’est nous ! Nous pouvons être fiers d’être artisans et entrepreneurs du bâtiment !