Grâce à la démarche d'accompagnement engagée avec la FFB, j'ai osé développer mon entreprise... Si je fonctionne aujourd'hui avec deux associés, le coaching a aussi contribué à faire grandir mon projet... et moi avec.
J'ai été embauché en 2008 par un artisan, initialement pour un CDD, afin de structurer son approche client et ses devis. Cette contribution a généré une croissance de l'activité, et mon profil multicompétence a trouvé sa place de manière pérenne en CDI. Mais, confronté aux problèmes de recrutement et d'encours financier, le dirigeant m'a proposé, en 2014, de reprendre l'entreprise, ne souhaitant plus s'inscrire dans un projet si prenant. En effet, à chaque salarié supplémentaire se présentait un surcroît de travail chronophage.
Après le rachat, pour faire face au développement, j'ai souhaité à mon tour m'associer avec un artisan. C'est ainsi qu'en 2015, Gérald Courapied m'a rejoint pour consolider ce projet.
Toutefois, cela n'a répondu en rien au besoin que je ressentais d'identifier et de lever les freins au développement de l'entreprise. C'est à la FFB 45 que j'ai trouvé des pistes et des solutions.
Conscient de la nécessité de monter en compétence, j'ai suivi en 2016 et 2017 le cycle de formation « Manager btp » proposé par la fédération. Une quinzaine de jours de formation répartis sur neuf mois m'ont permis d'approfondir les aspects commercial, financier et managérial. J'ai vraiment le sentiment d'avoir grandi en tant que dirigeant au fil de cette session. J'ai notamment pu mettre en perspective mes besoins, et tout particulièrement sur le volet RH.
Il me fallait cependant aller plus loin avec les équipes, leur organisation et leur motivation. J'ai donc contacté un des formateurs-consultants, qui m'a proposé d'établir un diagnostic en deux demi-journées. Avec moi, bien sûr, mais aussi avec les salariés, une bonne manière de les impliquer dans le projet d'entreprise.
Le débriefing a été un peu une révélation, car le consultant a conclu que le point de progression n'était plus tant sur l'organisation du travail, que j'avais plutôt bien structurée, que sur moi-même et mon style de dirigeant.
Nous voilà donc partis pour un coaching de neuf mois, à raison d'un rendez-vous par mois.Cela m'a fait évoluer dans ma posture et mon rôle : je devais devenir moins technicien et plus pilote, moins sentimental et plus neutre. Mes décisions n'en sont aujourd'hui que plus clairvoyantes et bénéfiques pour l'entreprise.
Deux séminaires ont été organisés avec les équipes, qui ont aussi bénéficié de cet accompagnement.
Si le coaching consiste à arriver avec ses problèmes et ses questions, le coach agit, lui, en tant que révélateur de la solution (que l'on possède bien souvent en soi).
Il peut éventuellement apporter des clés techniques et des nuances pour la mise en oeuvre et au plus des suggestions, mais il faut être prêt à se remettre en cause pour avancer et progresser. Par exemple, il me fallait accepter d'être moins présent sur le terrain pour me consacrer davantage au pilotage.
Cela m'a amené à identifier un deuxième associé, Gualter Domingues, désormais chargé de la partie business professionnel. Une manière pour moi de déléguer ou plutôt de répartir les fonctions stratégiques au sein de l'entreprise, toujours en développement.
Entre 2014 et 2018, nous avons doublé notre chiffre d'affaires, et ce n'est pas fini.
Nous grandissons avec cet accompagnement, nos équipes et nos affaires aussi. J'ai d'ailleurs l'intention de poursuivre la démarche sur les volets financier et commercial.
Société Clim ConceptGénie climatique
Gérant associé - Loiret - 6 salariés et 1 apprenti