Il nous revient des déclarations fracassantes sur les emplois à venir grâce aux travaux liés à la transition énergétique !
Suivant les prédictions de ces visionnaires, les acteurs du bâtiment se sont formés pour accompagner ce marché en devenir.
Aujourd'hui, les progrès des consommations énergétiques des bâtiments sont quantifiables : elles ont été divisées par neuf, les émissions de gaz à effet de serre par trois depuis 1974.
Devant ces premiers résultats, les objectifs imposés sont toujours revus à la hausse, mais qu'en est-il des moyens pour nous aider à relever les défis ainsi proposés au secteur ?
Avec un rythme de renouvellement du parc de bâtiments de 1 % par an, la transition énergétique ne réussira que si l'on s'attaque résolument aux bâtiments les plus énergivores et les plus polluants du parc ancien.
Or, avec un prix de l'énergie particulièrement bas, des règles fiscales qui fluctuent tous les ans et qui rendent un retour sur investissement très hypothétique, le seul argument économique ne tient pas.
Si l'État veut être cohérent avec les ambitions toujours plus élevées qu'il affiche lors des COP 1 successives, les politiques - qui souhaitent accéder demain aux plus hautes fonctions - devront mettre en œuvre des mesures à la hauteur des enjeux et donner à nos clients l'envie et les moyens d'agir dans la durée. Nous sommes prêts, nos compagnons sont formés !
Le reste ne dépend malheureusement pas de nous !
Jacques Chanut
Président de la Fédération Française du Bâtiment
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Conférences internationales sur le changement climatique (COP21, COP22).