Développement d'activité : avoir un coup d'avance

Quand la rénovation énergétique globale fait-elle son apparition chez vous ?

Progressivement, le solaire thermique, le chauffage bois, les pompes à chaleur… ont éveillé mon intérêt et nous avons commencé à prendre quelques clients en plus sur ces marchés.

Et plus on avançait sur ces chantiers-là, plus il paraissait évident que pour accroître l’activité, il fallait offrir aussi des systèmes de ventilation, le changement des fenêtres et une meilleure isolation de la maison. Mais, lorsqu’on ne dispose pas des compétences nécessaires, il faut s’entourer de ceux qui les ont pour faire de la rénovation énergétique.

Le rénovateur BBC doit être en mesure d’apporter un conseil technique sur des sujets tels que la maîtrise de l’énergie, les énergies renouvelables, la gestion de l’eau, la qualité de l’air… ; d’informer objectivement le particulier sur la rénovation thermique de son logement et, bien évidemment, il doit détenir les compétences nécessaires et être qualifié RGE dans sa partie.

Nous avions toutes les qualifications et les formations FEEBAT (cursus 1, 2 et 3) en poche. Alors, je me suis conventionné avec la région pour aller sur ces marchés.

Mais cela voulait dire aussi qu’il fallait être entouré d’entreprises avec lesquelles on voulait travailler et en qui on avait confiance pour être plus performants. Donc, dès que nous avions repéré le bon professionnel, nous nous recommandions les uns les autres et les marchés de rénovation globale se sont développés pour Ambiance Confort.

Vous avez créé avec d’autres un collectif.

Oui, avec quelques collègues de référence, pour aller plus loin sur l’offre de rénovation globale, nous avons créé, il y a cinq ans, Carré (Collectif d’artisans régionaux pour la rénovation énergétique). On y retrouve quasiment tous les corps d’état : chauffage, électricité, plaquiste, fenêtrier, maçon, couvreur, façadier…

Nous sommes donc capables de proposer de la rénovation globale, tout en restant sur les notions d’artisanat et d’indépendance, puisque chacun reste maître chez soi. Si un imprévu ou un problème apparaît sur le chantier, nous informons le client et les corps de métier concernés se réunissent pour trouver ensemble la meilleure solution.

Pour communiquer entre nous à tout moment, outre le téléphone, les SMS et le mail, nous avons des plannings partagés, des dossiers partagés sur le cloud, nous utilisons la visio et nous avons aussi un groupe WhatsApp… Établir des réunions en présentiel étant parfois un peu compliqué.

En fin de chantier, nous avons nos propres autocontrôles obligatoires et lorsque l’on est conventionné avec la région Normandie, un opérateur indépendant effectue en plus des contrôles d’infiltrométrie (étanchéité à l’air) et de renouvellement d’air (VMC).

Y a-t-il un pilote, un référent unique pour le particulier ?

Qui dit pilotage, dit finalement maîtrise d’oeuvre derrière, et le client a tendance à confondre. Donc, dans le collectif, il y a un mandataire qui s’occupe de la relation commerciale et de la partie administrative (montage et dépôt du dossier, financement, permis…), c’est l’interlocuteur privilégié pour le client sur ces points-là et, bien évidemment, tout ce qui est technique relève de chacun des métiers en toute indépendance.

Aujourd’hui, votre interrogation porte sur qui sera Mon Accompagnateur Rénov‘ et quel sera son rôle exact, sachant que nous travaillons déjà avec France Rénov’.

De quoi se compose votre activité aujourd’hui ?

90 % de mon activité s’effectue dans le logement individuel : activité traditionnelle et rénovation énergétique avec du solaire thermique, des chaudières à granulés, des pompes à chaleur (aérothermie et géothermie) et, en plus, de la rénovation globale. Les 10 % restants, c’est du logement collectif.

Demain, pour vous, c’est quoi ?

La réflexion porte sur la consommation électrique. Je me relance donc dans le photovoltaïque, avec l’autoconsommation. Nous réfléchissons à ce qui va sortir comme nouveaux produits et aux autres économies qui pourraient être faites, notamment d’eau, avec l’utilisation de l’eau de pluie ou le traitement des eaux grises. Il y a un marché énorme en ce qui concerne le bâti.

Un conseil à donner ?

Être curieux et essayer d’avoir un coup d’avance. Se former et former ses équipes pour avoir un éventail de possibilités à son actif. Être collectif pour mieux entreprendre.