L'année qui s'achève n'a pas été un long fleuve tranquille pour la profession.
L'activité à peine revenue, les pouvoirs publics, comme à chaque fois, se sont échinés à faire planer toute une série de menaces sur notre secteur.
Il a fallu se battre pour nos marchés de la construction neuve en plaidant pour le maintien du prêt à taux zéro dans les territoires ruraux. Il a fallu se battre pour la rénovation en justifiant l'ouverture la plus large possible de la prime « transition énergétique » qui remplace le crédit d'impôt le 1er janvier prochain.
Nous avons dû, par ailleurs, dénoncer avec force toute une série de charges, de normes, de tracasseries supplémentaires... et en la matière l'imagination est toujours féconde !
La suppression de la déduction forfaitaire spécifique (DFS) en fait partie. Alors qu'elle était annoncée au printemps, avec à la clef une hausse de charges de près d'un milliard pour le BTP, nos négociations - tendues - avec Bercy nous ont permis de limiter la casse. Seule la combinaison de la DFS avec l’allègement Fillon sera désormais visée : un surcoût non négligeable de 190 millions d'euros. Mais souvenons-nous de la menace initiale !
La fiscalité réduite sur le gazole non routier reste un point noir. Cette fausse mesure écologique, sans alternative possible, prend en otage les professionnels. Sous la pression, Bercy a tout de même concédé l'indexation des prix et la révision des marchés publics déjà conclus.
Pour mener ces combats et obtenir des avancées, saluons la ténacité du réseau FFB et de ses centaines de mandataires : des mandataires locaux qui, en plus de faire tourner leur boîte, s'engagent bénévolement pour l'intérêt de tous.
En 2020, notre objectif est clair : faire encore mieux pour les entreprises, pour les artisans, pour les milliers d'emplois que nous assurons partout sur le territoire. Au moment où beaucoup croient au Père Noël, rappelons que c'est le bâtiment qui, en grande partie, tire le traîneau dans ce pays !