Toutes ces crises pèsent sur la santé des entreprises et celle de leurs dirigeants. Beaucoup d’entre nous sont éreintés, inquiets, souvent excédés.
Excédés d’avoir à convaincre que nos entreprises n’ont pas à assumer seules des dérapages de coûts liés à la conjoncture internationale.
Excédés face à des hausses de prix qui relèvent parfois davantage de la spéculation que de la réalité économique.
La FFB ne s’est jamais résolue à cette situation. Nous militons pour une indexation générale des prix dans tous les marchés. Nous avons obtenu la mise en place, dès cette année, d’un observatoire des prix des matériaux sous la tutelle de Bercy, qui imposera davantage de transparence aux fournisseurs.
Et n’oublions pas l’avancée considérable qu’est la possibilité de répercuter aux maîtres d’ouvrage publics les surcoûts subis dans les marchés en cours conclus à prix ferme.
L’autre crise que nous combattons, c’est celle du logement. Là aussi, la FFB a secoué les consciences. Nous avons mis sur la table des propositions crédibles, notamment celle d’un amortissement général de l’investissement immobilier : au gouvernement, désormais, de trancher et d’agir sans traîner.
2023 sera par ailleurs une année lourde d’enjeux sur le plan social, avec la réforme du régime des retraites. Une réforme indispensable, mais il est hors de question de revenir aux débats surréalistes sur la pénibilité que nous avions connus en 2012. La gestion des carrières longues doit impérativement être prise en compte !
La FFB aborde cette nouvelle année sur un mode combatif. Nous ne craignons pas l’avenir, nous le créons. Énergie, écologie, numérique, innovation, aménagement : les artisans et entrepreneurs détiennent les clés de tous les enjeux contemporains. C’est pourquoi, je vous le dis : en 2023, nous avons toutes les raisons d’y croire !
Olivier SALLERON
Président de la Fédération Française du Bâtiment