L'année 2017 a été marquée par la défaite cinglante des anciens partis politiques et certains pourraient même disparaître purement et simplement. Dépendant uniquement du financement public, ils se sont éloignés des aspirations de leurs électeurs et coupés de la réalité du terrain.
Ne nous trompons pas, certaines organisations patronales pourraient suivre le même chemin... La FFB, elle, a choisi une autre voie, dépendre uniquement de ses adhérents, alors que nombre d'organisations professionnelles bénéficient de prélèvements obligatoires ou de financements publics. Le patronat français est d'ailleurs le seul en Europe à dépendre en partie de financements externes.
Lors d'un colloque organisé le 15 février dernier à l'Assemblée nationale, la FFB a publiquement réaffirmé, en présence d'élus, la nécessité de l'indépendance financière des organisations patronales.
Notre priorité est de défendre les intérêts collectifs des adhérents, d'assurer le dialogue social et de leur apporter des services à la hauteur de leurs attentes, en contrepartie de leurs cotisations. C'est ainsi que nous concevons l'action syndicale à la FFB et dans notre réseau.
Nous avons besoin d'un syndicalisme de services avec des élus et des mandataires bénévoles, dont les mandats sont à durée limitée.
Il est temps de réagir. Seule la suppression des financements externes assurera l'indépendance du syndicalisme patronal. Le patronat, tout le patronat se doit d'être exemplaire !
Malheureusement, un consensus semble impossible et c'est le législateur qui devra imposer l'indépendance financière aux organisations patronales. Ce ne sera pas une loi de plus, car elle supprimera des textes et des financements inventés au fil des années, qui, au bout du compte, coûtent aux entreprises sans qu'elles l'aient directement accepté.
C'est le combat de la FFB !
Jacques Chanut
Président de la Fédération Française du Bâtiment