Une fois encore, nous sommes confrontés à une règlementation ne tenant pas compte du quotidien de milliers d’artisans et d’entrepreneurs du bâtiment se déplaçant et stationnant dans ces zones pour exercer leur métier. Nos compagnons, aussi, auront des difficultés pour changer leur véhicule et se déplacer.
Calendriers d’interdiction de circulation peu réalistes et critiqués par beaucoup (interdiction des véhicules Crit’Air 5 dès 2023, Crit’Air 4 dès 2024, Crit’Air 3 dès 2025) ; absence de véhicules utilitaires compatibles et disponibles rapidement à un prix acceptable pour les entreprises ; dérogations limitées aux interventions de courte durée qui gagneraient à être ouvertes à davantage de travaux ; limitations de circulation non harmonisées entre territoires qui complexifient le passage d’une zone à une autre ; aides financières propres à chaque collectivité ou région peu lisibles… la liste est longue.
Afin d’agir pour le bien commun, la FFB demande au gouvernement des délais supplémentaires pour permettre aux professionnels de s’organiser ; des aides financières pour pouvoir remplacer leurs véhicules utilitaires anciens ; des dérogations lorsque les entreprises ne peuvent acheter des véhicules neufs sans mettre en péril leur activité ; l’exonération systématique des camions-bennes et bétonnières ; davantage de bornes de recharge électrique et le développement de l’offre de véhicules utilitaires et poids lourds électriques.
La FFB attend aussi des collectivités territoriales du pragmatisme, des mesures réalistes et une concertation plus grande avec le BTP.
Ensemble, portons la voix du bâtiment partout où cela est possible : dans nos fédérations, avec le programme InTerLUD, lors des concertations organisées dans nos territoires, sur le site Internet de nos collectivités. C’est à ce prix que nous pourrons continuer à circuler et à travailler.
Christophe POSSÉMÉ
Président de la commission marchés