L’heure de la reprise a sonné. Après l’indispensable phase de confinement, qui s’est traduite par un mois et demi d’arrêt quasi complet de l’activité du bâtiment, il importe, pour nos entreprises, pour nos compagnons, mais aussi pour l’économie de nos territoires et de notre pays, de retrouver le chemin des ateliers et des chantiers.
Cependant, comme la FFB n’a cessé de le marteler depuis la mi-mars, relancer l’activité dans le respect des conditions sanitaires définies par l’OPPBTP majore inévitablement les coûts de production, de plus de 10 % en moyenne selon nos premières estimations. Avec un taux de marge moyen de 2 %, les entreprises de bâtiment ne pourront supporter seules ce surcoût.
Tout d’abord, nos clients doivent prendre leur part, au risque sinon de voir disparaître leurs entreprises partenaires et de devoir en trouver d’autres pour poursuivre le chantier dans des conditions encore plus onéreuses. C’est ici qu’intervient la charte en faveur de la reprise que la FFB propose, sur la base d’un modèle signé dans les Hauts-de-France. Cette charte, qui devrait être déclinée sur tout le territoire, engage les partenaires de la filière à faire le premier pas, si difficile, de la négociation. Elle permet de créer un climat favorable au temps de la nécessaire discussion financière qui commence à s’ouvrir chantier par chantier.
Mais, puisqu’il s’agit d’un problème de santé publique, la nation doit aussi prendre sa part du surcoût en allégeant les charges des entreprises et en levant les verrous. L’effort de la FFB s’est résolument porté sur ce front, car protéger nos salariés et nos entreprises impose de prendre au plus vite des mesures d’exception. Comme vous le verrez dans ce numéro, plusieurs propositions structurées ont d’ores et déjà été défendues auprès du gouvernement.
Sur ce sujet comme sur tous les autres, votre fédération reste pleinement mobilisée pour vous aider à traverser l’épreuve du Covid-19.