Dans quel état d’esprit abordez-vous la mission qui vous a été confiée ?
La mission qui m’est confiée s’inscrit dans un ensemble de mesures que le gouvernement a décidées depuis le début de la crise, fixant un cadre sanitaire, juridique, financier, social et technique afin d’organiser la reprise de l’activité.
L’intensité de la crise impose des capacités à comprendre rapidement la situation et à proposer des actions d’urgence et durables.
C’est pourquoi j’ai immédiatement noué le dialogue avec les entreprises, les maîtres d’ouvrage publics et privés pour proposer au gouvernement des pistes d’actions prioritaires.
Ce dialogue a été facilité par les fonctions que j’ai occupées antérieurement (DGS 1 de grandes collectivités, préfet et conseiller dans des cabinets ministériels) et par la connaissance des acteurs, et en particulier de la FFB.
Je me félicite de la fluidité des rapports avec les équipes nationale et régionales, et de la confiance mutuelle qui s’est installée.
Quel est l’objet de la mission que le gouvernement vous a confiée ?
La reprise, lente en avril, s’accélère au cours du mois de mai, car les entreprises ont préparé sérieusement les conditions de la reprise avec les maîtres d’ouvrage et avec leurs salariés.
C’est la volonté de tous les acteurs que nous avons pu vérifier lors de la réunion du 30 avril entre le gouvernement, les fédérations professionnelles et les associations d’élus et à laquelle participait le Président Chanut.
Il m’appartient donc de rechercher avec tous les acteurs des solutions opérationnelles pour une reprise soutenue dans les semaines prochaines et durable dans les prochains mois.
La richesse et la densité de nos contacts me permettent également d’écouter et de faire étudier des propositions d’adaptation à votre secteur de mesures économiques ou sociales en cours de réflexion.
En pratique, comment comptez-vous procéder ?
Écouter, partager, conseiller afin d’agir en confiance pour retrouver, dans ce nouveau contexte, un climat propice à la commande publique et privée.
Par ailleurs, on sait que le maillage du tissu des entreprises du bâtiment et de la construction est décisif pour la cohésion de nos bassins de vie, qu’ils soient urbains ou ruraux.
Les préfets m’ont fait part du contenu des échanges avec les entreprises, les fédérations professionnelles, les chambres consulaires, les élus, les organisations syndicales, et nous agissons ensemble pour lever les principaux freins à la reprise sur le terrain :
- fourniture de masques, qui peuvent être commandés sur la plateforme nationale 2 ;
- synchronisation des approvisionnements en fourniture des chantiers ;
- bonne lecture du guide OPPBTP, par la diffusion de bonnes pratiques ou par des chantiers tests ; c’est le cas, par exemple, dans le Morbihan, les Côtes-d’Armor ou le Tarn-et-Garonne ;
- accès des entreprises au fonds de solidarité mis en place par l’État et les régions ;
- accès à la restauration ou à l’hébergement des personnes travaillant sur les chantiers (par exemple, en Hauts-de-France, l’organisation avec l’UMIH 3 d’un service hôtelier minimal permettant d’accueillir et de loger les ouvriers en provenance d’autres régions chargés d’un chantier dans la région).
Ce sont des exemples de nos actions communes.
- Directeur général des services
- https://www.economie.gouv.fr/lancement-dispositif-vente-distribution-click-collect-masques-protection.
- Union des métiers et des industries de l’hôtellerie.
