Présenté en juin dernier, un projet de référentiel pour les bâtiments neufs pourrait servir de base à une future réglementation thermique et environnementale.
Au préalable, les pouvoirs publics souhaitent mettre en place au plus vite un label volontaire portant sur des niveaux de performance en matière d'énergie et de bilan carbone.
Cependant, le manque de concertation pour la détermination des exigences et les délais imposés aux acteurs pour être force de proposition sont inacceptables.
De plus, la mise en œuvre d'une future réglementation avant 2020, que certains appellent de leurs vœux, est tout simplement irréaliste. Alors que l'activité dans le neuf commence tout juste à reprendre, pourquoi fragiliser une dynamique positive en imposant une méthode et des objectifs « sortis du chapeau » ?
Tous les acteurs sont favorables à des objectifs de bâtiments sobres en énergie et en émissions de CO2. Mais il faut faire preuve de pragmatisme ! C'est pourquoi la Fédération Française du Bâtiment demande ce qui aurait dû être une évidence : d'abord, conduire des études technico-économiques précises et expérimenter, afin de fixer des seuils en fonction du retour d'expérience.
Ensuite, mettre en place un label volontaire unique, simple et facilement compréhensible, permettant de valider à plus grande échelle la future réglementation. Pour ambitieuses qu'elles soient, les réglementations ne peuvent s'affranchir de lois essentielles : celles de la physique de l'économie et du bon sens.
Franck COTTON
Président du Conseil des professions de la FFB