Quel est le domaine d'emploi des blocs de coffrage (blocs à bancher) visé par le NF DTU 20.1 ?
Le NF DTU 20.1 n'intègre qu'une partie des blocs à bancher : ceux qui répondent aux exigences de la norme produit NF EN 15435 et son complément national, uniquement composés de granulats courants et d'une épaisseur supérieure ou égale à 20 cm. Autre précision importante : le NF DTU 20.1 permet l'utilisation de ces blocs pour les murs de soubassement et les murs en élévation, mais exclut les murs de soutènement. À noter que l'utilisation en acrotères est traitée par ailleurs dans les Avis techniques.
L'intégration des blocs à bancher implique un ensemble de caractéristiques minimales concernant le béton de remplissage, qui doit appartenir au minimum à la classe de résistance à la compression C20/25 (correspondant au béton de structure) et à la classe d'affaissement S4, c'est-à-dire celle des bétons fluides. D'autre part, le granulat utilisé dans le béton de remplissage doit être d'une granulométrie de 12 mm au maximum.
Cet ensemble de contraintes est destiné à obtenir un bon enrobage des aciers et une bonne répartition du béton dans les blocs, deux éléments qui garantissent la résistance de l'ouvrage. Sur le plan de la mise en œuvre, le nouvel amendement de 2011 limite à 1,50 m la hauteur de chaque passe, en précisant que le remplissage du bloc à bancher supérieur doit s'arrêter 5 cm en dessous de l'arase en attente.
Joints de dilatation et de joints de retrait
Au niveau de la conception, des joints de dilatation et de retrait sont nécessaires tous les 15 m, à moins que les murs ne comportent des armatures respectant les dispositions minimales suivantes :
- armatures horizontales : 0,96 cm2 d'acier par mètre linéaire, avec un espacement maximal de 33 cm ;
- armatures verticales : 0,48 cm2 d'acier par mètre linéaire, avec un espacement maximal de 50 cm.
Dans ces cas, les espacements entre joints de dilatation et de retrait peuvent respecter les valeurs suivantes :
- 20 m dans les régions sèches ou à forte opposition de température ;
- 35 m dans les régions humides et tempérées.
En zone sismique, est-il obligatoire d'utiliser des aciers B500 B ou B500 C ?
La norme NF EN 1998-1 exige d'utiliser des aciers de type B500 B ou B500 C dans les zones critiques dès lors que des dispositions parasismiques s'imposent. Toutefois, l'Annexe nationale française permet des dérogations pour les éléments suivants :
- les aciers qui ont un rôle d'aciers de montage, tels que les cadres entourant les armatures longitudinales des chaînages ;
- les aciers des murs qui résultent des dispositions constructives minimales, tels que les aciers de peau ou les treillis de surface ;
- les aciers des dalles qui ne jouent qu'un rôle de portance sous charges gravitaires et/ou de résistance au cisaillement dans leur fonctionnement en diaphragme, compte tenu du coefficient γd.
Comment calcule-t-on la profondeur hors gel ?
La profondeur hors gel (H) dépend de la localisation géographique de l'ouvrage et de son altitude. On pourra déterminer la profondeur adéquate une fois ces deux paramètres rentrés dans la formule suivante : H = H0 + (A-150)/4000 (H, H0 et A en mètres), où H0 est la valeur lue sur la carte pour A > 150 m et A l'altitude du projet.