Toujours plus au coeur des priorités des entreprises, la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles dans le bâtiment porte ses fruits. Grâce aux actions continues de formation et de promotion des bonnes pratiques, mais aussi aux investissements dans des équipements améliorant la sécurité et diminuant la fatigue, les accidents du travail ont ainsi reculé de 20,6 % entre 2011 et 2015, et les incapacités permanentes de 17,4 % 1.
Dans la lignée d'une baisse significative de 65 % des accidents du travail en 60 ans, ces bons résultats, dont on ne peut que se réjouir sur le plan humain, contribuent à améliorer l'image de nos métiers. La politique de prévention est aussi source de meilleures pratiques de management et donc d'une amélioration de la productivité de nos entreprises. Elle a également des conséquences heureuses sur la trésorerie, puisque les entrepreneurs ont financièrement intérêt à présenter un taux d'accidents du travail le plus faible possible.
Mais en matière de prévention, il ne faut jamais relâcher l'effort. En lien avec ses Unions et Syndicats de métiers, la FFB participe régulièrement aux campagnes nationales de sensibilisation aux risques, dont celle sur l'amiante « Pas formé, pas toucher », ou celle sur le risque de chute de hauteur « Travaux en hauteur : pas droit à l'erreur ». Pour la huitième année consécutive et en partenariat avec l'OPPBTP, les SIST-BTP (services interentreprises de santé au travail du BTP) et la Caisse nationale de l'Assurance maladie des travailleurs salariés, la FFB a aussi organisé le 30 mars dernier à la Journée de la prévention, dont les thèmes cette année étaient les troubles musculo-squelettiques et — hommage au 70e anniversaire de la création de l'OPPBTP —, un rappel de 70 ans de progrès continus en matière de prévention. Se déroulant sur les chantiers, dans les entreprises et dans les centres de formation d'apprentis (CFA), cette opération a permis depuis 2010 de sensibiliser plus de 28 000 salariés, chefs d'entreprise et jeunes en apprentissage.
Comment aller plus loin en matière de prévention ? La FFB et ses partenaires vont bien entendu poursuivre et amplifier leurs actions. Par ailleurs, la FFB continuera d'agir en faveur d'une réglementation plus simple en matière de sécurité, plus lisible et plus acceptable économiquement pour les entreprises de petite taille. Mais les entrepreneurs doivent aussi, au quotidien, s'emparer pleinement du sujet. Dans mon entreprise par exemple, un membre du personnel a été spécialement formé pour devenir le « référent prévention ». Le premier lundi de chaque mois, dans le cadre d'un quart d'heure consacré à la sécurité, il choisit un thème (risque amiante, électrique, routier, chute de hauteur...) et rappelle à ses collègues les gestes à faire et, surtout, à ne pas faire. Simple à mettre en oeuvre, ce genre d'action n'est cependant pas encore systématique. Je conseille à mes confrères d'adopter une telle pratique ; c'est dans leur propre intérêt et dans celui de leurs compagnons.
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Source : statistiques 2015 de l'Assurance maladie risques professionnels.