Symphonie de lumière au conservatoire Paul Dukas

Des variations infinies de lumière se reflétant en courbes et en droites : tel est le jeu de miroirs qu'offre le conservatoire municipal de musique et de danse du XIIe arrondissement de Paris, au piéton s'apprêtant à en franchir le seuil. Signé par l'architecte Bernard Desmoulin, inauguré en 2014, le conservatoire porte le nom du compositeur Paul Dukas - en hommage à l'auteur en 1897 du scherzo symphonique « L'Apprenti sorcier », plus tard mis en images par Walt Disney dans le dessin animé « Fantasia ».L'ensemble est composé de deux éléments : un auditorium aux angles vifs recouvert d'une façade de métal?; et un immeuble tout en courbes accueillant les salles de cours. Après la pose en extérieur d'une isolation en laine de verre/roche, ce dernier bâtiment a été orné d'une façade lui conférant son esthétique particulière. Celle-ci est composée de 750 m² de vastes panneaux en céramique (600 mm sur 1 900 mm pour les plus grands) et de baguettes brise-soleil émaillées. L'ensemble, en trois nuances de bleu nuit, est rehaussé par endroits de plaques en inox doré pour accentuer les jeux de lumière. Chargée de la pose des bardeaux de céramique, l'entreprise mayennaise Lucas Reha, spécialisée dans l'isolation extérieure, a mis au point une ossature spécifique, permettant de fixer les plaques en pointes de diamant grâce à un système de bielles en acier inoxydable. Le bardage en céramique ne nécessite pas d'entretien. Associé aux isolants adéquats, il s'adapte aussi bien à la construction neuve qu'à la rénovation des bâtiments pour en améliorer la performance énergétique.