Disparitions de croisées ou de blocs-portes, de tableaux et d'appareils électriques, de carrelages, de robinetteries et d'appareils sanitaires ou bien d'engins, de carburant (entraînant parfois dégradation et immobilisation du véhicule), de câbles de grue ou d'outillages portatifs, sans oublier les actes de malveillance, déprédations, menaces et autres « incivilités » : qui d'entre nous n'a pas eu à déplorer un jour de tels faits sur ses chantiers ? Au-delà du préjudice financier direct, les effets collatéraux ne sont pas moindres, en termes de désorganisation, de retards de livraison mais aussi, parfois, de dégradation des relations entre les corps d'état.
Pour autant, la résignation et le fatalisme ne sont pas de mise, ni la mauvaise excuse du coût supposé des mesures de prévention ! Comme le montre le dossier de ce numéro, des outils existent pour procéder à une analyse préalable du risque puis mettre en place les moyens de protection qui s'imposent en fonction des contraintes du site. Des référents sûreté - police et gendarmerie - ont été formés pour nous accompagner. Des assureurs sont décidés à soutenir les bonnes pratiques des entreprises en matière de prévention, et certains maîtres d'ouvrage leur emboîtent le pas. Alors, bougeons-nous, en gardant à l'esprit que protéger nos chantiers, c'est protéger nos marges !
Franck COTTON
Vice-Président de la FFB