Dès 1998, j'ai intégré l'entreprise d'électricité fondée par mon père. J'avais 21 ans. J'ai fait le choix d'intégrer l'École supérieure des jeunes dirigeants du bâtiment (ESJDB), une structure créée par la FFB en 1994, qui a déjà accompagné plus de 3 300 entrepreneurs en devenir. Cette école qui prépare au métier de dirigeant m'a également permis de rencontrer d'autres jeunes entrepreneurs.
À ma sortie, en 2001, j'ai directement rejoint le groupe des jeunes dirigeants de ma fédération en Gironde. Ce groupe rassemble des hommes et des femmes, dirigeants ou appelés à reprendre une entreprise dans un futur proche, quels que soient leur métier et leur origine. Par « jeunes », nous entendons « jeunes dans le métier de dirigeant ». Il n'y a donc pas de limite d'âge pour nous rejoindre !
Aujourd'hui, il y a 89 groupes Jeunes à travers toute la France, à l'échelon départemental ou régional. Dans mon département, le groupe Jeunes compte 45 inscrits. Le point clé de ces groupes est que nous pouvons parler de tous les sujets de préoccupation de chacun. Le jeune chef d'entreprise se retrouve en effet très rapidement confronté à la solitude du dirigeant sur beaucoup de sujets professionnels qu'il ne maîtrise pas encore, du fait de son inexpérience dans la fonction. Il peut s'agir de problématiques métiers, bien sûr, mais aussi de questionnements transverses très divers. Mais la vraie richesse du groupe Jeunes, c'est le partage d'expériences. On apprend toujours des autres. Échanger ensemble sur notre quotidien de chef d'entreprise et nos problématiques est sans aucun doute la meilleure des formations et un véritable antidote à la solitude du dirigeant. Cela n'a pas de prix. Dans les groupes de jeunes dirigeants, tous ces sujets rassemblent, et les réunions régulières créent une cohésion réelle entre leurs membres, avec un vrai esprit de convivialité et de partage.
La notion de solidarité est importante, car la nouvelle génération d'entrepreneurs est appelée à relever les nombreux défis de notre temps. Alors que la profession a traversé plusieurs crises économiques, la situation actuelle est maussade, avec des prix bas et une visibilité faible : il y a encore quinze ans, les carnets de commandes représentaient couramment dix-huit mois d'activité, ils sont aujourd'hui bien moins garnis…
Mais les jeunes dirigeants ont grandi avec cette tension, ils y répondent de manière pragmatique, positive et avec un grand dynamisme, convaincus avec raison que l'on est plus fort à plusieurs.
C'est d'ailleurs dans cet esprit collaboratif que nous avons abordé notre dernier séminaire, le 23 mai dernier à la FFB, à Paris. Avec la centaine de participants, nous avons notamment pu échanger sur la façon dont nous imaginions la FFB en 2025. Nous avons également eu la chance de pouvoir partager un moment de complicité unique avec le président Jacques Chanut. Une manière là aussi de transmettre le flambeau de la passion du métier aux générations montantes. »