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Un grand cru pour les métiers du plâtre
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Faire évoluer ses méthodes
« L’ouvrage dessiné par l’architecte a une forme peu habituelle, puisqu’il reproduit les lignes incurvées d’une toile de tente, prolongée par un auvent en porte-à-faux, détaille Boris Garabos, le directeur général de l’entreprise. La principale complexité pour nous a consisté à respecter au millimètre près la géométrie de ce plafond spectaculaire, qui s’étend sur toute la longueur du bâtiment, soit 35 mètres. » Pour réaliser cette forme, le projet comprend, fixée sur la structure métallique porteuse, une ossature métallique secondaire courbe, sur laquelle l’entreprise est venue à son tour fixer ses suspentes et ses plaques de plâtre cintrées. « Pour répondre aux exigences de la maîtrise d’ouvrage, nous avons compris que le succès du chantier dépendait de la précision avec laquelle nous devions réaliser cette opération, explique Jean-Claude Nobre, responsable technique chez Garabos. Nous avons donc décidé de faire évoluer nos méthodes et de travailler avec une maquette numérique. » C’est ainsi que l’entreprise a successivement réalisé un relevé en 3D de la charpente métallique courbe, vérifié son altimétrie par rapport à la maquette, et positionné les points de fixation de façon à respecter l’altimétrie de chaque suspente. Au stade de la mise en œuvre, chaque poseur a reçu un schéma d’implantation des points de fixation des suspentes conforme à ses habitudes de travail.
En plus d’un rendu esthétique irréprochable, le plafond devait aussi répondre à des performances d’absorption acoustique, puisque trois des quatre parois du bâtiment sont entièrement vitrées, dans le but d’offrir aux visiteurs une vue panoramique sur les coteaux de Saint-Émilion depuis le domaine situé en surplomb. Pour répondre à cette exigence, les plaques de plâtre de 6 mm ont été recouvertes de panneaux en laine minérale, eux-mêmes striés et cintrés, puis recouverts d’un enduit à base de billes de verre agglomérées, avec une structure poreuse, l’ensemble de ce complexe garantissant les performances acoustiques attendues, de façon parfaitement invisible.
La maquette numérique, un outil indispensable
La qualité esthétique finale découle également de la bonne gestion des interfaces : pour ne pas compromettre la silhouette du plafond, le traitement de l’air est assuré par une fente centrale et deux fentes latérales qui permettent son aspiration et son renouvellement, et que l’architecte a voulu les plus fines possible. La mise en œuvre de ce lot technique a donc exigé une étroite concertation avec l’entreprise de plâtrerie pour l’installation des grilles et leur connexion aux gaines de ventilation installées dans le plénum entre le plafond et le toit. De même, un vide a été réalisé entre les extrémités latérales du plafond et les baies vitrées, afin de leur laisser un espace de déformation en cas d’épisodes venteux, fréquents sur les coteaux de Saint-Émilion. « Toutes les hypothèses techniques ont pu être validées avant leur mise en œuvre grâce à la maquette numérique, qui permet de visualiser la bonne intégration de tous les éléments dans le design, conclut Boris Garabos. Cet outil semble indispensable pour mener à bien un ouvrage d’une telle complexité. »
La touche finale du projet a été apportée par un enduit de finition à base de sable de marbre, de teinte bleu et blanc, appliqué en deux couches superposées, évoquant un septième ciel dont la dégustation d’un très grand vin peut sans doute donner un avant-goût.
Toutes les hypothèses techniques ont pu être validées avant leur mise en œuvre grâce à la maquette numérique.
Des trappes de désenfumage presque invisibles
Les exigences esthétiques du projet ont influencé le traitement des trois trappes de désenfumage, indispensables à la mise en conformité de l’ouvrage avec la réglementation incendie : « Pour que ces trappes ne brisent pas l’aspect monolithique de l’ouvrage, nous les avons intégrées dans des plaques de staff qui suivent la courbure du plafond, ajoute Jean-Claude Nobre. Délimitées par un joint creux de 10 mm, elles seront presque invisibles depuis le sol. » Cette réalisation hors norme aura ainsi mobilisé tous les savoir-faire de la société Garabos : les plaques de plâtre, les enduits et le staff.
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