Une façade double peau alliant performances énergétiques et confort d'usage
Le contenu est réservé à nos adhérents. Pour le consulter
Quand les contraintes font converger les solutions
Les deux opérations techniques majeures du chantier résidaient dans le déclassement de l’IGH en immeuble « Code du travail » (par démolition partielle de niveaux de planchers et création d’une plateforme pompiers en R+1) et dans le remplacement de la façade d’origine en mur-rideau par une façade double peau très performante.
En phase conception, le travail de réflexion sur l’enveloppe est passé par la prise en compte de plusieurs paramètres majeurs issus de contraintes normatives, d’usage ou performantielles : « Nous devions tout à la fois permettre l’accès des pompiers par les façades, faciliter les opérations de nettoyage, garantir une excellente isolation thermique de l’immeuble et améliorer le confort des usagers en toutes saisons », synthétise Marine May, directrice de l’agence Grands Projets Régions de Léon Grosse. Les discussions au sein du groupement ont alors convergé vers une solution répondant à l’ensemble de ces critères. Soit un complexe de double façade présentant successivement :
- une peau intérieure intégrant une isolation en laine de roche ainsi que des vitrages dont les niveaux de performance sont adaptés à l’orientation de chacune des façades ;
- une coursive périphérique en caillebotis disposée à chaque étage entre les deux peaux ; c’est elle qui donne aux pompiers un accès direct à la façade et facilite les opérations de nettoyage ;
- une peau extérieure composée d’un jeu de brise-soleil couleur « champagne » verticaux et horizontaux, afin de maîtriser les apports solaires ; cette peau est présente sur toutes les façades, hormis la façade nord.
Des brise-soleil conçus pour maximiser les performances et le confort d’usage
« Nous avons utilisé les structures portant les coursives pour pouvoir déporter les brise-soleil », précise Marine May. Ainsi mis à distance des vitrages, ces dispositifs ne donnent pas l’effet de cache qu’ils auraient produit s’ils avaient été installés le long de la première peau. La lumière pénètre d’autant mieux et la vue est d’autant plus dégagée à l’intérieur du bâtiment que les lames verticales sont perforées d’une multitude de petits trous. « L’œil des utilisateurs voit en partie à travers les lames, qui s’effacent partiellement pour eux », poursuit Marine May. Autre disposition astucieuse de l’architecte pour limiter le sentiment « d’enfermement » et assurer un confort d’usage optimal : le niveau bas maximal des brise-soleil à lames horizontales est situé plusieurs dizaines de centimètres au-dessus de l’allège des fenêtres. « Cette configuration permet de stopper les rayons du soleil tout en dégageant une large vue directe sur l’extérieur. »
Les lames des brise-soleil verticaux sont orientables sur leur axe, leurs mouvements étant générés par des moteurs les groupant par deux niveaux. Intégrée à la GTB de l’immeuble, l’orientation de l’ensemble des lames est pilotée automatiquement par l’intermédiaire d’une sonde « 360° » de détection de luminosité et d’ensoleillement installée sur la toiture de l’immeuble. « Cette autonomie de fonctionnement des brise-soleil nous permettait de mieux garantir le niveau de performance globale de l’installation, le comportement des usagers n’interférant pas avec celui-ci », précise Marine May.
Une charpente rapportée pour porter la façade
La structure du bâtiment n’étant pas dimensionnée pour reprendre les charges supplémentaires liées au nouveau complexe de façades, le groupement a dû concevoir un dispositif particulier pour le porter. « Nous voulions à l’origine fixer le complexe aux nez des dalles existantes, comme cela se fait couramment. Mais les extrémités des planchers étaient préfabriquées et nous ne connaissions pas leur capacité portante. Par sécurité, nous avons décidé de reprendre les efforts des façades par l’intermédiaire d’une charpente métallique rapportée sur les poteaux béton existants », explique Marine May. Cette charpente est constituée de poutres dont la continuité structurelle est assurée, au droit de la traversée de la façade, par des pièces de transition qui permettent également de rompre les ponts thermiques.
Grâce à la qualité globale des dispositifs passifs et actifs mis en œuvre, le groupement a pu atteindre une performance supérieure à celle qui avait été ciblée. Les consommations énergétiques ont ainsi pu être réduites de 71 % par rapport à celles de l’immeuble d’origine, quand l’objectif était de - 59 %. Le bâtiment, livré en novembre 2019, a obtenu le label HQE Rénovation Bâtiments tertiaires, niveau « exceptionnel » et, cerise sur le gâteau, s’est vu décerner la Clé d’or Auvergne-Rhône-Alpes du concours du même nom organisé par EGF.
Cette autonomie de fonctionnement des brise-soleil nous permet de mieux garantir le niveau de performance globale de l’installation.
Des bi-mâts à rallonges pour optimiser les délais et la sécurité du chantier
Contenu réservé aux adhérents FFB
- Profitez aussi de conseils et de soutien
Des services de qualité, de proximité, avec des experts du Bâtiment qui connaissent vos enjeux métier et vous accompagnent dans votre quotidien d'entrepreneur.
- Intégrez un réseau de 50 000 entreprises
La FFB est fière de représenter toutes les entreprises du bâtiment, les 2/3 de nos adhérent(e)s sont des entreprises artisanales.
- Bénéficiez des dernières informations
Recevez Bâtiment actualité 2 fois par mois pour anticiper et formez-vous aux évolutions des métiers ou de la législation.