Utiliser des peintures biosourcées en restant compétitif, c'est possible !
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Une entreprise écoresponsable
L’ambition écologique de l’entrepreneur ne s’arrête pas à l’utilisation de peintures biosourcées. « Pour limiter au maximum l’impact de mon entreprise sur l’environnement, nous avons été parmi les premiers à acquérir des stations de lavage pour nos outils. Ces machines nettoient efficacement les pinceaux et les brosses en circuit fermé et traitent ensuite l’eau de lavage sans rejet polluant dans les égouts », illustre Norbert Pinto. Par ailleurs, l’entreprise a fait l’acquisition de véhicules de société hybrides.
Outre ces attentions écologiques, l’entreprise Tijou milite aussi pour les circuits courts : « Depuis 2006, 100 % de nos achats de peinture sont effectués auprès d’entreprises françaises (capitaux français) qui produisent en France. Nous veillons aussi à ce que nos fournisseurs soient des entreprises familiales, ou du moins que leurs capitaux soient détenus par des actionnaires identifiés. Un fournisseur dont le capital appartiendrait à des fonds de pension serait éliminé d’office ! »
Des peintures écologiques à prix compétitifs !
Si l’entreprise Tijou limite les émissions de gaz à effet de serre grâce à l’utilisation de peintures intérieures 100 % biosourcées, elle arrive également à maintenir un prix de marché compétitif par rapport à celui de ses concurrents. Mais comment y parvient-elle, alors que le coût de sa peinture est largement supérieur à celui des peintures classiques ? « En faisant mieux avec moins ! » répond Norbert Pinto. Autrement dit, en rationalisant la totalité des process de l’entreprise. À commencer par les achats : « Nous avons divisé par cinq le nombre de références de produits que nous achetons », détaille le dirigeant. Une performance remarquable liée à une décision forte : la réduction de la palette du nuancier. « Habituellement, les nuanciers des entreprises comportent 1 200 teintes différentes, mais une rapide analyse des ventes montre que 80 % des clients font leur choix dans un spectre de couleur très limité. En travaillant avec un architecte d’intérieur et un industriel, nous avons réussi à réduire notre nuancier à 40 teintes, parmi les plus “tendance”. »
Non seulement ce choix optimisé limite la quantité de produits à acheter, mais il permet aussi de tendre vers le « zéro déchet » de peinture. « Le volume minimal d’un pot de peinture est généralement d’un litre, poursuit Norbert Pinto. Lorsqu’on l’ouvre pour peindre les deux mètres carrés d’une porte, on sait qu’on n’utilisera pas la totalité de la peinture qu’il contient. En diminuant la palette de notre nuancier, nous augmentons largement la probabilité que le restant de peinture puisse être réutilisé sur un autre chantier. » Malin et économique !
105 000 m2 de peintures aux algues pour le Creps
Sur le chantier du Creps de La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique), l’entreprise a fait le choix d’une peinture biosourcée à base d’algues vertes bretonnes, fournie par une start-up industrielle d’Ille-et-Vilaine. « Nous avons répondu à l’appel d’offres avec ce produit car nous avions l’habitude de le mettre en œuvre depuis 2015 », précise Norbert Pinto. Mais si ces peintures intérieures disposent d’un vrai avantage écologique, qu’en est-il de la qualité d’application ? « Pour une mise en œuvre manuelle, la texture étant identique, les peintres ne font pas la différence avec une peinture acrylique classique. En revanche, c’est sur l’application mécanisée qu’ils les distinguent : la peinture biosourcée offre notamment un plus grand confort d’utilisation, car elle ne pique pas les yeux… »
En tout, l’entreprise Tijou a appliqué 105 000 m2 (trois couches sur une surface totale de 35 000 m2) de peinture aux algues sur le chantier du Creps. « Un rapide calcul montre que nous avons économisé dix tonnes de CO2, soit dix allers-retours en avion entre Paris et New York, pour un prix similaire à celui d’un chantier qui aurait mis en œuvre une peinture classique. » À méditer.
Un rapide calcul montre que nous avons économisé dix tonnes de CO2, soit dix allers-retours en avion entre Paris et New York, pour un prix similaire à celui d’un chantier qui aurait mis en œuvre une peinture classique.
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