Chantier d'exception en Corse l'exigence se cache dans les détails
C’est dans le sud de la Corse, au-dessus de la magnifique plage de Cala Longa et de son eau turquoise, que cette villa d’exception aux matériaux plus atypiques les uns que les autres est sortie de terre. Pas moins de 1 500 m2 de revêtements de sols et murs ont été posés par les équipes de la société Procarl.
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Des choix de matériaux atypiques
Pour répondre au cahier des charges précis rédigé par la maîtrise d’œuvre, « nous avons conseillé le mélange de matériaux, parfois atypiques, en collaboration avec notre fournisseur et partenaire LCA Méditerranée à Porto-Vecchio, qui est un grand spécialiste de la céramique et de la pierre, continue Anthony Frizot. De manière générale, nous apprécions le tempo des architectes et des décorateurs d’intérieur, qui ont apporté dans cette villa un thème précis à chaque chambre avec salle de bains. Ce chantier est l’expression de toute l’esthétique des matériaux qui constituent notre savoir-faire. » À l’instar de ce moucharabieh qui ajoure le mur de douche de l’une des salles de bains, laissant deviner la vue magistrale : il a été façonné par Procarl avec la collection en terre cuite Celosia, griffée par l’architecte et designeuse espagnole Patricia Urquiola pour Mutina. Remarquable aussi, cette plaque murale en Kerlite, un grès cérame ultrafin et bas carbone, de 160 × 320 cm.
« Je crois que c’est une des plus grandes dimensions qui existe, en 6 mm d’épaisseur seulement. Depuis longtemps, nous utilisons régulièrement de très grands formats, et nos compagnons ont suivi des formations avant de les mettre en œuvre », précise le chef d’entreprise. La pierre naturelle, matériau noble par excellence, n’est pas en reste dans cette villa de prestige. Elle pare en 80 × 80 cm le sol des chambres, de la cuisine et du salon. Elle grimpe aux murs des salles de bains sous forme de parement, et enchâsse un tablier de baignoire maçonné en alternance avec une finition martelée.
Un chantier soumis aux aléas climatiques
Même particulièrement bien préparé, ce chantier a eu tout de même son lot de contraintes. « La Covid a eu des conséquences sur nos interventions. Bien que les chiffrages aient commencé fin 2019, le démarrage des travaux de pose n’a eu lieu qu’en 2021. Face à la rareté de certains matériaux, les approvisionnements ont été un peu complexes avec des difficultés, dès la fabrication, engendrées par les impacts de la crise sanitaire, concède Anthony Frizot. En outre, contrairement aux idées reçues, en Corse, parfois, il peut pleuvoir à grandes eaux, et l’île est soumise au vent. Pour la pose des carreaux – du 40 × 80 cm imitation pierre – dans la piscine en béton banché, une fois l’étanchéité liquide appliquée par le maçon, il a fallu attendre de meilleures conditions climatiques pour réaliser la pose en double encollage. » Sous les effets du vent et du soleil, la colle aurait pris trop rapidement, ce qui aurait entraîné un défaut d’adhérence. Par ailleurs, « toutes les entreprises ont réalisé un important travail d’altimétrie entre les sols intérieurs, les terrasses en pierre, en bois, et pour respecter la hauteur des margelles de piscine ; mais aussi entre le niveau inférieur de la maison et le bassin, ou encore par rapport aux revêtements de sol et à la climatisation : toutes les grilles de ventilation sont en partie basse des cloisons, détaille Anthony Frizot. En coordination avec les autres corps d’état, nous avons réalisé un véritable travail de sur-mesure. Nous avons la chance de travailler en interface avec des équipes de professionnels, structurées et très performantes. » Et le résultat est à la hauteur de ce projet d’exception.
Bois massif enchâssé dans du béton ciré
L’accompagnement de l’entreprise de carrelage a aussi porté sur certains aspects techniques, concernant notamment « la faisabilité de la pose selon la destination des ouvrages », précise Anthony Frizot. Pour répondre aux attentes réglementaires en matière de performances thermiques, le carreleur est intervenu en intérieur avec un isolant en mousse de polyuréthane projeté recouverte d’une chape fluide ciment, avant de coller les différents revêtements de sols. À un détail près : le couloir en béton ciré, rythmé par des pas japonais en bois massif. Cette technique non courante a été validée par le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre. « Ces matériaux n’étant pas visés comme revêtement dans nos textes de référence, nous les avons informés des évolutions possibles de l’ouvrage telles que l’apparition de microfissures », ajoute le gérant de Procarl, en précisant : « Dans ces villas exceptionnelles, nous faisons, au cas par cas, des mises en œuvre spécifiques. » Pour cette exécution sous haute protection du matériau naturel, une fois la chape réalisée de niveau, des gabarits ont été préparés avant d’appliquer un ragréage, « afin de laisser 3 à 4 mm maximum de finition sur la chape. Les pièces finales en bois ont ensuite été posées, puis traitées avant d’être calfeutrées pour réaliser l’application du béton ciré en plusieurs couches. Une fois la patine de finition faite, la protection du bois a été ôtée ». Le procédé de béton ciré, avec de la pierre à la place du bois, a été reproduit dans l’une des salles de bains.
Nous avons la chance de travailler en interface avec des équipes de professionnels, structurées et très performantes.
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