Carrelage : des fondamentaux incontournables
Le contenu est réservé à nos adhérents. Pour le consulter
Isolation étanchéité
Des risques d’un support non-conforme
Si le carreleur ne doit pas réceptionner un support non-conforme aux règles de l'art (voir l'article « Revêtements de sol »), il est confronté à « une méconnaissance des textes, volontaire ou non, car certains points empêchent le bon déroulement du chantier dans des délais restreints », continue Christophe Aymain. Or, pas question de coller un carrelage sur un système d'étanchéité liquide (SEL) ou un système de protection à l'eau sous carrelage (SPEC) dont les temps de séchage n'auront pas été respectés. « Si la mise en œuvre n'est pas adéquate, on n'intervient pas, car ce n'est pas au carrelage d'assurer la fonction d'étanchéité. »
Même chose pour tout ce qui concerne les isolants thermiques et/ou phoniques. Les problématiques de planimétrie du support mettent en péril leur performance. « Un isolant acoustique mal posé n'assurera pas sa fonction. Sauf que cette dernière va être mesurée une fois que le revêtement carrelé aura été posé. Si nous ne bataillons pas afin d'obtenir ce qu'on nous doit, c'est notre ouvrage qui sera remis en cause », explique Michel Droin.
Même chose pour les isolants thermiques installés avec plancher chauffant à eau chaude. « On pose un carrelage dur ; en dessous, il y a un isolant mou et en plus, le support subit des écarts thermiques pour passer du chaud au froid. La sensibilité de l'ouvrage carrelé en est augmentée. » D'où, encore une fois, l'importance pour le carreleur de réceptionner un support conforme aux règles de l'art.
Très grands formats au sol
Une pose encadrée
Côté produits aussi, les carreleurs doivent se plier aux règles de l'art. Et là encore, des tendances poussent à une pose hors cadre, à l'instar de celles des très grands formats. « En sol, nous savons coller au-delà du 60 x 60 cm et jusqu'au 100 x 100 cm.
Ces grandes dimensions ont été autorisées car les tolérances de fabrication ont été abaissées par rapport à un classement qui a induit ces nouvelles règles », relève Michel Droin. Elles ont donc été normalisées. Seul souci, les fabricants continuent de repousser les limites du gigantisme avec par exemple du 150 x 350 cm, et les négociants... les vendent. « En mural, c'est magnifique. Mais au sol on ne sait pas faire. » Outre les difficultés de pose inhérentes au poids de ces carreaux XXL, « la planéité du support de 3 mm sous la règle des 2 m, et de 1 mm sous celle des 20 cm, ne tolère absolument aucun écart. De plus, on ne sait pas positionner la colle de manière à ce qu'il y ait un parfait transfert entre le carreau et le support ». En clair, ces carreaux n'entrent pas dans les règles traditionnelles de mise en œuvre. « C'est de la grande innovation, nous ne la rejetons pas. Pour autant, nous avons encore besoin d'un peu de recul pour poser ces formats gigantesques », tempère Michel Droin. Et Christophe Aymain d'ajouter : « Il y a une mise en œuvre spécifique pour chaque pose de carrelage. Maintenant, quand on donne des leçons, il faut aussi suivre les règles de l'art pour éviter le retour de manivelle. Si nous, carreleurs, nous disons qu'il faut respecter les textes, nous devons faire un travail de qualité. » Pour limiter tout risque de sinistralité.
Planchers chauffants
Mise en chauffe obligatoire
Autre contrainte inhérente à la pose de revêtement carrelé avec planchers à eau chaude ou réversible : « Pour éviter toute déconvenue, il faut impérativement réaliser une première mise en chauffe », avertit Michel Droin. Après coulage du béton d'enrobage et séchage d'au moins 14 jours de ce support, il convient d'effectuer une montée en température pendant au moins trois jours, puis un maintien en température d'au moins quatre jours, et enfin un arrêt du chauffage de 48 heures minimum avant de poser le revêtement carrelé. Ensuite, un séchage de deux jours devra être respecté en pose collée et de sept jours en pose scellée, avant la remise en température du plancher chauffant. « Toutes ces étapes indispensables n'ont rien à voir avec le séchage de la chape, précise Michel Droin.
Elles permettent de mettre en dilatation la chape et d'éviter tout point de rupture qui risquerait de provoquer un sinistre par la suite. » Reste que souvent, il est demandé au carreleur d'intervenir alors que ni l'eau, ni l'énergie ne sont raccordées, « sans parler des tuyaux ou des canalisations qui doivent être incorporés dans un ravoirage ».
UNECB-FFB (Union nationale des entrepreneurs céramistes du bâtiment), tél. : 01 40 69 58 20, www.unecb.ffbatiment.fr
Contenu réservé aux adhérents FFB
- Profitez aussi de conseils et de soutien
Des services de qualité, de proximité, avec des experts du Bâtiment qui connaissent vos enjeux métier et vous accompagnent dans votre quotidien d'entrepreneur.
- Intégrez un réseau de 50 000 entreprises
La FFB est fière de représenter toutes les entreprises du bâtiment, les 2/3 de nos adhérent(e)s sont des entreprises artisanales.
- Bénéficiez des dernières informations
Recevez Bâtiment actualité 2 fois par mois pour anticiper et formez-vous aux évolutions des métiers ou de la législation.