RT 2012 oblige, isoler thermiquement et rendre un bâtiment étanche à l'air sont devenus des préoccupations pour de nombreuses entreprises. « Auparavant, je n'avais pas l'occasion de mettre en oeuvre d'isolants, se souvient Christophe Blondeau, carreleur à Montfort-le-Gesnois (Sarthe). Avec la RT 2012, la donne a changé. Au regard de l'état des supports qu'on nous demande, avec une planéité de 3 mm sous la règle des 2 m, la mousse polyuréthane projetée in situ m'est apparue comme la solution idéale. » Cette technique — qui n'a pas encore soufflé ses dix bougies en France, mais qui est éprouvée depuis près de trois décennies en Belgique ou au Canada — a connu un développement certain comme procédé d'isolation thermique des sols et des planchers intermédiaires, placée entre un support béton et une chape traditionnelle, ou une chape fluide avec ou sans chauffage par le sol. Car elle cumule de nombreux avantages : « Elle permet de rattraper les problèmes de support, d'intégrer les tuyauteries, de traiter l'étanchéité à l'air et surtout de supprimer les ponts thermiques. L'essayer, c'est l'adopter », déclare enthousiaste le chef d'entreprise.
Une étanchéité à l'air performante et continue
Depuis trois ans, cette mousse polyuréthane projetée sur chantier étend ses domaines d'emploi grâce à de nouveaux Avis techniques. Ainsi, elle peut désormais s'employer comme procédé d'isolation thermique et d'étanchéité à l'air des murs par l'intérieur. Certes, la RT 2012 booste encore une fois cette technique, « mais nos clients nous demandent de plus en plus d'assurer aussi l'isolation thermique et l'étanchéité à l'air en rénovation », constate Christophe Blondeau. Face à un isolant en laine de verre, la mousse polyuréthane présente là encore plusieurs atouts. « Elle est accrochée sur les murs, l'électricité passe par dessus. En évitant les percements, l'étanchéité à l'air est continue donc performante. » Pour le carreleur, elle pourra être une réponse à la future réglementation thermique du bâtiment.
Sur plancher bois : l'atout de la légèreté
Un autre Avis technique vient étendre le domaine d'emploi de cette mousse polyuréthane projetée sur chantier qui autorise une mise en oeuvre sur plancher bois. « Outre sa qualité d'isolant thermique en créant un bloc adhérant au support, la mousse polyuréthane permet de rattraper l'altimétrie qui peut être importante sur plancher », précise Christophe Blondeau. En rénovation, elle réduit les épaisseurs de réservation « en éludant la réalisation d'un ravoirage traditionnel ». De plus, alors qu'un plancher bois existant peut réserver de mauvaises surprises, comme une mauvaise conservation des couches du sol ou encore une capacité de portance en plancher intermédiaire limitée, la mousse polyuréthane fait valoir sa légèreté. Finies les craintes quant aux charges, car elle affiche seulement 2 kg pour 5 cm d'isolant sur 1 m2. « Or, avec un isolant traditionnel, il faut compter en moyenne 4 kg pour 10 cm d'isolant sur 1 m2 », jauge l'entrepreneur. Plus besoin de déposer totalement le support ou de refaire une dalle avec toutes les contraintes que cela engendre. Des étapes supprimées synonymes de gain de temps et d'économies grâce à une solution à valeur ajoutée.
Pour en savoir plus
UNECB-FFB (Union nationale des entrepreneurs de carrelage du bâtiment), tél. : 01 40 69 58 20, www.unecb.ffbatiment.fr