Couvertes par trois NF DTU (51.1, 51.11 et 51.2) relatifs aux parquets mis en oeuvre cloués, flottants et collés, et un quatrième NF DTU (51.3) pour la mise en oeuvre en planchers (planches massives ou panneaux) sur solivage structurel, les prescriptions techniques dans le secteur des parquets sont particulièrement nombreuses et précises. Dix ans après la version de 2009, le NF DTU 51.2 fait peau neuve. Cette nouvelle version, dont la publication est imminente, n'implique pas de changements majeurs pour l'ouvrage fini (mêmes tolérances finales entre lames ou autres planéités), mais introduit de nouvelles prescriptions techniques sur les sols chauffants/rafraîchissants avec de nouveaux matériaux (nouvelles essences, introduction des contrecollés) et de nouvelles dimensions (plus larges, plus épaisses, plus longues), mais aussi de nouvelles pièces que sont les pièces humides comme la cuisine et la salle de bains - à condition d'avoir les réservations adéquates en cas de dégât des eaux. Jusqu'à présent, la normalisation restreignait beaucoup l'application de parquets sur sols chauffants ou rafraîchissants ou en pièces humides. En effet, sans les Avis techniques des industriels (scieurs), documents primordiaux lorsque l'on se trouve hors DTU, seuls les parquets massifs mis en oeuvre collés étaient visés par l'ancienne version du NF DTU 51.2 et avec des prescriptions limitées. Conséquence : d'autres types de revêtements de sols étaient choisis pour équiper ces planchers chauffants. Grâce à un travail de recherche et développement de plus de quatre ans financé par le Codifab et France Bois Forêt, il a donc été possible d'introduire ces évolutions dans l'actualisation du NF DTU 51.2. Elles devraient permettre aux parqueteurs de répondre plus facilement à ce marché en croissance constante. Par ailleurs, l'étude des compatibilités sur sols chauffants/rafraîchissants ouvre la voie à une rationalisation de l'utilisation des ressources forestières pour les parquets contrecollés - dont les ventes dépassent celles des parquets massifs - en utilisant dans l'âme du parquet des bois moins nobles, moins chers et moins rares, tout en gardant en parement visible les essences les plus nobles. D'autres petites nouveautés sont introduites dans cette version révisée. Par exemple, le contrôle d'humidité de la chape a été quelque peu renforcé : les tests d'humidité des supports sont plus exigeants. Le parqueteur devra toujours utiliser la méthode normalisée dite de « la bombe à carbure », non plus à une profondeur de 2 cm mais à 4 cm impérativement et avec des points de contrôle plus nombreux. Enfin, concernant la réception finale de l'ouvrage par le client, le texte révisé introduit la notion d'esthétisme : le bois est un matériau vivant aux nuances de couleur naturelles, et c'est tout le travail du parqueteur de s'assurer du bon appareillage des lames, par un panachage adéquat pour un rendu global harmonieux.
Le test en caisson climatiseur toujours obligatoire
La nouvelle version du NF DTU 51.2 impose toujours l'essai en caisson climatiseur pour valider techniquement le complexe colle + lame + support. L'essai est souvent à la charge des fabricants de colle, mais c'est au parqueteur de s'assurer qu'il a été effectué et réussi pour pouvoir garantir son ouvrage.