Depuis sa publication en juin 2019, les plafistes disposent de la nouvelle version du NF DTU 58.1 « Plafonds suspendus modulaires », qui remplace la version précédente de 2008. En premier lieu, le texte est complété, dans son annexe C, par un tableau qui établit une correspondance entre, d'une part, les différents classements hygrométriques des locaux des NF DTU 25.41 et 25.42 (selon le Cahier no 3567 du CSTB) et d'autre part, les classes d'ambiance du NF DTU 58.1. Par exemple, le classement EA pour une chambre selon le Cahier no 3567 correspond à une classe d'ambiance A dans le NF DTU 58.1.
Un second changement important concerne les plénums de grande hauteur, à savoir l'espace libre situé entre le dessus des éléments d'habillage du plafond suspendu modulaire (y compris l'isolation éventuelle) et la sous-face du plancher, de la couverture ou de la toiture. Leur hauteur maximale est portée de 4 à 6 m, ce qui s'applique notamment aux établissements recevant du public et aux grands bâtiments tertiaires. La partie basse du plénum doit avoir une hauteur comprise entre un tiers et la moitié de la hauteur totale du plénum, et est limitée à 2 m maximum. Elle doit mettre en œuvre des suspentes rigides, tandis que la partie haute du plénum peut atteindre une hauteur de 4 m et être réalisée avec des suspentes, soit rigides comme par le passé, soit souples dans le cadre du nouveau NF DTU. Dans tous les cas, en additionnant les deux parties, la hauteur maximale ne doit pas excéder 6 m, sinon l'ouvrage se situe hors DTU.
La nouvelle version du NF DTU 58.1 va plus loin dans la mise en œuvre, en détaillant notamment les dispositions pour implanter les rives, suspentes, porteurs, entretoises et éléments d'habillage. Il apporte un autre changement essentiel, avec un nouveau paragraphe (dans le NF DTU 58.1 P1-1) qui élargit le domaine d'application aux plafonds rayonnants modulaires. Pendant de nombreuses années sous Avis technique, ces procédés qui permettent de diffuser un chauffage rayonnant à partir du plafond bénéficient désormais d'un retour d'expérience suffisant, qui a permis de les intégrer au domaine traditionnel. Le nouveau texte indique au plafiste des dispositions techniques concernant le respect de la sécurité électrique et la pose des circuits d'alimentation des modules. Le plafiste est notamment tenu de respecter le plan de calepinage du bureau d'études thermiques et d'apposer une plaque indiquant la nature du plafond modulaire posé, afin d'en informer le maître d'ouvrage et les autres corps d'état techniques, pour éviter les percements intempestifs de l'ouvrage - par exemple pour fixer un luminaire.
Enfin, la partie consacrée à la réglementation sismique de l'ancien texte a été extraite du nouveau NF DTU pour être reversée dans un guide complémentaire, Règles pour la mise en œuvre en zone sismique pour les bâtiments à risque normal, qui reprend toutes les dispositions contenues dans l'ancien texte, avec l'avantage de pouvoir être actualisé sans nécessiter une nouvelle révision du NF DTU. Ce guide rappelle les cas où s'applique la réglementation sismique et les dispositions à prendre le cas échéant (fixation de la première suspente, contreventements, etc.). Pour une meilleure gestion des interfaces, le NF DTU a été complété avec des indications « bon à ouvrir » et « bon à fermer », qui précisent au maître d'œuvre et aux autres corps d'état à quelles phases du chantier ils peuvent intervenir sur l'ouvrage, dans le but de limiter la responsabilité du plafiste en cas de dommage.
La version actualisée du Calepin de chantier® sur les plafonds suspendus modulaires a été publiée fin 2019, tandis que l'UMPI-FFB met à la disposition des adhérents, dans la partie documentation technique de son site Internet, des fiches pour les accompagner dans l'application du nouveau NF DTU 58.1.
