Clarifié dans son contenu et désormais harmonisé dans sa rédaction comme la majorité des NF DTU, le NF DTU 53.1 ne contient plus deux mais trois parties : une partie 1-2 CGM (critères généraux des choix de matériaux) a été ajoutée et le document traite désormais des travaux de rénovation sur anciens supports, ce qui n'était pas le cas dans la version de 2001.
Première conséquence : intégrant maintenant la mise en œuvre des enduits de sol, il énonce les spécifications que ceux-ci doivent remplir afin de pouvoir être mis en œuvre avant un revêtement de sol textile et en accord avec l'usage du local.
En outre, le nouveau NF DTU 53.1 vise la mise en œuvre des revêtements en lés posés par collage ou par tension, des dalles posées par collage en plein permanent sur le support, ainsi que des dalles plombantes amovibles (DPA) posées avec un produit de maintien, qu'il s'agisse du neuf ou de la rénovation. Les revêtements textiles floqués sur envers mousse compacts ou à cellules fermées sont précisément visés désormais, notamment pour les locaux E2 selon le classement UPEC.
Au sujet des supports, le nouveau NF DTU 53.1 décrit précisément leur préparation, en particulier la mise en œuvre de l'enduit de sol et du primaire à associer. Face aux nombreux problèmes rencontrés sur les chantiers vis-à-vis des bâtiments étanches à l'air, la norme prend maintenant en compte les problématiques de construction selon les référentiels BBC (Bâtiment basse consommation), Bepos (Bâtiment à énergie positive) et équivalents. Comme pour le NF DTU 53.2 « Travaux de bâtiment - Revêtements de sol PVC » publié en 2007, des dispositions sont à prévoir dans le cas de risques de remontées d'humidité, notamment pour les dallages et, nouveauté, pour les planchers sur bacs aciers collaborant dans le cas de revêtements en lés collés. Par ailleurs, ce NF DTU révisé introduit des critères de reconnaissance des supports neufs et anciens. Les méthodes d'essai pour les supports neufs à base de liants hydrauliques sont maintenant précisées (humidité, microfissures, fissures, cohésion de surface, porosité, planéité, cure, marche d'escalier, nez de marche et fond de marche). Dans le cas des supports anciens sur lesquels d'autres corps d'état n'interviennent pas forcément, des critères de reconnaissance et d'acceptation du support permettent à l'entreprise d'évaluer les travaux nécessaires en amont de la remise de l'offre au client. À noter que, pour la mesure du taux d'humidité dans le support, seule la bombe à carbure fait partie des tests requis par la norme.
Dans sa partie P2 CCS (cahier des clauses administratives spéciales types), le NF DTU 53.1 apporte dorénavant plus de précisions sur ce qui fait ou ne fait pas partie du marché. Sauf dispositions contraires dans les Documents particuliers du marché (DPM), les travaux faisant partie du marché sont les suivants : la reconnaissance des supports, l'inscription des résultats dans un rapport, les études, les plans d'appareillage et de calepinage éventuels du revêtement, ainsi que la remise de la fiche d'entretien au client. En revanche, et sauf dispositions contraires des DPM, les travaux ne comprennent notamment pas la ventilation, la déshumidification et le chauffage des locaux, le traitement des fissures comprises entre 0,3 et 1 mm, la fourniture des protections contre les remontées d'humidité, la remise en état des supports, la dépose des anciens revêtements de sol, le déplacement des meubles, le rattrapage de planéité... Néanmoins, ces travaux peuvent être demandés dans les DPM et acceptés ou non par le solier.
Enfin, le NF DTU 53.1 comprend désormais un article sur la coordination. Ce dernier indique les obligations des parties concernant la période de préparation, vis-à-vis de la planification des travaux, la remise du chantier au solier et son état, la reconnaissance des supports et l'exécution des travaux.