Des enduits extérieurs pour répondre à une demande de personnalisation
Outre les considérations esthétiques, l'avènement de l'ITE (isolation thermique par l'extérieur) incite à la rénovation des façades. Pour contrer toute une panoplie de bardages et parements collés qui sont dans l'air du temps, « il fallait que les enduits minéraux proposent une palette plus large », note David Rivas, à la tête de la SARL Rivas, à Trégueux (Côtes-d'Armor). D'où l'apparition d'enduits décoratifs qui, grâce à un matriçage, « reproduisent l'aspect de pierres naturelles, de papiers froissés, etc.
Innovants, ils traitent la façade comme un décor. Si certains ne sont pas récents, ils demeurent peu connus. Pourtant, ces enduits répondent à une demande de personnalisation des façades, confirmée ces dernières années », ajoute l'entrepreneur breton.
Autre type de demande : des enduits extérieurs colorés
Dans cette quête d'esthétique, une autre demande émerge : celle pour des enduits colorés et en particulier foncés. Une possibilité jusque-là freinée par les règles de l'art. Lesquelles imposent des valeurs à ne pas dépasser en matière d'absorption du rayonnement solaire pour limiter le réchauffement de la façade, qui altère le revêtement. Pour apporter tout de même une réponse à cette tendance architecturale en faveur de couleurs soutenues, de nouveaux enduits sont proposés. À base de pigments spécifiques, ils réduisent l'absorption solaire de la façade comme l'impact thermique.
Cependant, avertit David Rivas, « les réflecteurs de luminosité contenus dans ces enduits sont contraignants. Il peut exister des différentiels de séchage, dus aux ombres portées, ou de la carbonatation avec la pluie. Les conditions d'application sont très restrictives selon les aléas météorologiques, ce qui les rend difficilement compatibles avec les délais et les exigences d'exécution d'un chantier ».
Pas question de s'en affranchir pour autant, car ces nouveaux enduits « ouvrent la voie à la réalisation de façades décoratives aux teintes soutenues. Mais il faut savoir les maîtriser », conclut le chef d'entreprise.