Bâtiment connecté : les tableaux électriques intelligents entrent en scène

Traditionnellement dévolus, d’une part, à l’alimentation des circuits électriques d’un bâtiment depuis le branchement électrique et, d’autre part, à la sécurisation des biens et des personnes (courts-circuits, foudre, etc.), les tableaux électriques sont en pleine évolution. De fait, le développement de l’Internet des objets a récemment entraîné l’apparition sur le marché d’un nouveau type d’équipement : les tableaux électriques connectés. Ces derniers constituent le point central « naturel » de tout bâtiment intelligent pour recueillir l’ensemble des informations remontant des capteurs dispersés à travers l’ouvrage, exploiter ces données et assurer un pilotage optimal des installations.

L’arrivée de ces nouveaux systèmes se situe par ailleurs dans la droite ligne des dernières exigences réglementaires telles qu’elles apparaissent dans deux décrets récemment parus, à savoir le décret « Tertiaire » et le décret « BACS »⁽¹⁾. Si le premier détermine les seuils de réduction de consommation énergétique à réaliser dans les bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m² aux horizons 2030, 2040 et 2050, le second y prévoit la mise en place systématique de GTB (gestion technique du bâtiment) d’ici à janvier 2025. Point commun à ces deux textes : la maîtrise énergétique des ouvrages, un domaine où les tableaux électriques connectés trouvent toute leur place.

Les intégrateurs électriciens vont devoir s’adapter à un nouveau type de marché qui, d’ores et déjà, s’annonce prometteur. À la condition toutefois de s’y préparer rapidement au vu des échéances affichées dans les deux décrets cités précédemment. C’est aux acteurs de la profession qu’il reviendra de présenter à leurs clients le potentiel des tableaux électriques connectés pour gérer au mieux leurs besoins en énergie, et de répondre à leurs interrogations, voire à leurs inquiétudes. Ce type de solution, en effet, n’est pas sans susciter quelques questions quant à la confidentialité des données recueillies sur les habitudes de consommation des usagers. Formation et information sont donc de mise. Là encore, la FFIE-FFB se veut aux côtés de ses adhérents pour les accompagner sur ce nouveau segment d’activité.

(1) BACS : Building Automation and Control System.