Les exigences relatives aux locaux contenant une baignoire ou une douche (salles d'eau) ont été adaptées aux évolutions de l'habitat, notamment au développement des douches à l'italienne ou sans receveur, et des baignoires de balnéothérapie. Pour être en harmonie avec la norme européenne Cenelec, le volume 3 a été supprimé. Il n'y a donc plus de limitation au-delà du volume 2. La salle d'eau est désormais divisée en quatre volumes fictifs, qui sont délimités par toute paroi fixe et pérenne, jointive au sol, dont la hauteur doit être supérieure ou égale à celle du volume concerné, et en appliquant la règle du contournement horizontal (les parois de douche vitrées et les portes coulissantes ne sont plus prises en compte pour délimiter les volumes). La définition des volumes 0, 1 et 2 reste inchangée, mais elle est complétée par une nouvelle définition des volumes 0 et 1 pour les douches de plain-pied (sans receveur). D'autre part, l'amendement 5 crée un volume caché, qui correspond au volume accessible situé sous la baignoire, la douche, le spa fixe ou la baignoire de balnéothérapie, dans lequel seuls peuvent être installés des matériels d'utilisation TBTS (très basse tension de sécurité) alimentés sous une tension au plus égale à 12 V en courant alternatif ou 30 V en courant continu, la source TBTS étant installée en dehors des volumes 0, 1, 2 et du volume caché.
Les matériels électriques sont classés selon leur protection contre les chocs électriques (classe I, II ou III), ce qui autorise ou interdit leur installation dans chacun des volumes. Ainsi, dans les volumes 0 et 1, seuls sont admis des matériels d'utilisation alimentés par TBTS (luminaire par exemple). Dans le volume 1, l'installation de matériels alimentés en basse tension (par exemple : baignoires à bulles, pompes pour douche, sèches-serviettes, matériels de ventilation…) n'est pas permise. Dans le volume 2, seuls peuvent être installés des matériels de classe II protégés par DDR 30 mA (dispositif différentiel à courant résiduel) ou alimentés en TBTS.
Les chauffe-eau à accumulation doivent être installés hors volume, mais si les dimensions du local ne le permettent pas, ils peuvent être installés dans le volume 2, voire dans le volume 1 s'ils sont de type horizontal, et placés le plus haut possible. Dans tous les cas, un DDR de courant assigné au plus égal à 30 mA est mis en œuvre à l'origine du circuit alimentant le chauffe-eau. Les chauffe-eau instantanés, pour leur part, peuvent être installés dans les volumes 1 et 2 en respectant simultanément les conditions suivantes : être protégés par un DDR de courant assigné au plus égal à 30 mA, ou être alimentés par un câble sans interposition d'une boîte de connexion dans ces volumes.
Autre disposition importante : une liaison équipotentielle supplémentaire (LES) doit relier tous les éléments conducteurs et toutes les masses du local - canalisations métalliques, corps de baignoire ou receveur de douche métallique, dans certains cas canalisation d'arrivée ou de départ de radiateurs de chauffage central, parties fixes des huisseries métalliques, grillages métalliques des éléments chauffant noyés dans le sols… L'objectif est d'égaliser les potentiels de tous les éléments conducteurs et de limiter la tension de contact à une valeur non dangereuse pour les personnes. Les nouvelles dispositions contenues dans l'amendement 5 sont entrées en application depuis le 27 novembre 2015.
© UNCP-FFB - SchÉmas : IDIX
Pour en savoir plus
- UNCP-FFB (Union nationale des chambres syndicales de couverture et de plomberie de France), www.uncp.ffbatiment.fr
- FFIE-FFB (Fédération française des entreprises de génie électrique et énergétique), tél. : 01 44 05 84 00, www.ffie.fr