La partie 1-1-3 de la norme NF DTU 60.1 sur la plomberie et le sanitaire, document publié en décembre 2012, remet à plat les pratiques des installateurs depuis les années 60. Ces prescriptions constituent le cahier des clauses techniques applicables par les entreprises dans le cadre des marchés de travaux. En tenant compte des importantes évolutions de la construction, ce texte insiste sur les deux points singuliers des chantiers : la fixation des appareils suspendus et l'espace libre en périphérie des baignoires et receveurs.
Les appareils posés, tels que les cuvettes de WC, bidets et éviers à encastrer, ne sont l'objet d'aucune prescription nouvelle. En revanche, les rédacteurs, parmi lesquels les représentants de l'UNCP-FFB, ont mis l'accent sur les solutions suspendues, largement mises en œuvre depuis quelques années à la faveur de l'offre de produits, de l'évolution du goût des usagers et de l'importance du souci d'hygiène.
Première difficulté à relever : la solidité des fixations. Le tableau 1, présenté dans la norme, détaille les règles retenues en cas d'usage de bâti-supports ; avant cette publication, seuls valaient les Avis techniques et prescriptions des fournisseurs de ces supports métalliques. Le cas des cloisons est le plus sensible : les chevilles y sont interdites, sauf en présence de carreaux de plâtre plein de plus de 7 cm d'épaisseur. À noter que les indications dans ce tableau valent aussi pour la pose de réservoirs de chasse indépendants. Cette information élémentaire est complétée d'une évidence : la colonne de lavabo ou le cache-siphon ne constituent pas un support. Quant aux fixations, leur diamètre minimal sera de 8 mm. Et tous les risques de poinçonnement ou de contact direct entre les matériels sanitaires, d'une part, et les parois ou les tiges métalliques, d'autre part, seront traités avec des joints préformés, des feuilles résilientes ou du mastic sanitaire.
Autre difficulté : à quelle hauteur placer les lavabos, cuvettes de WC et bidets ? La question est rapidement tranchée : entre 85 et 95 cm pour les premiers, 38 à 50 cm pour les derniers. Ce qui encadre de manière simple les discussions avec les maîtres d'ouvrage.
Prescription importante pour éviter les dommages dans la salle de bains : respecter un espace libre de 5 mm entre les bords des receveurs de douche ou des baignoires et les parois périphériques. En clair : les scellements contre ou dans les parois sont interdits. Cet espace libre a pour but d'éviter toute contrainte sur les appareils et d'empêcher leur fissuration ; il facilitera aussi leur renouvellement. Il sera comblé avec un fond de joint, puis recouvert d'un mastic sanitaire. La norme précise aussi le mode de maintien des receveurs et des baignoires, en céramique ou acrylique :
- un calage sur le fond pour les receveurs en céramique (au minimum quatre supports rigides et scellés de 10 cm de côté ; au moins cinq à partir de 90 cm de côté) ;
- une protection par mastic sanitaire intercalaire si le receveur en céramique repose sur un habillage périphérique.
Plus souples, les receveurs en acrylique sont toujours supportés par le fond et en périphérie. - Pour le supportage du fond, l'opérateur utilise le piétement proposé par le fabricant ou installe au minimum quatre supports rigides et scellés de 10 cm de côté pour un modèle de 80 cm de côté. Pour les modèles plus grands, il en rajoute en les répartissant uniformément.
- Le maintien périphérique s'effectue, côté paroi, avec un profilé imputrescible (cornière en inox ou en aluminium) revêtu d'un intercalaire en mousse, côté bords libres, sur une maçonnerie hydrofuge (plâtre hydrofuge, béton cellulaire...).
Les mêmes consignes valent pour les baignoires acryliques avec, précisément, un piétement fourni par le fabricant. En outre, les installateurs veilleront à placer les trappes de visite de manière à pouvoir accéder à l'alimentation en eau et au vidage.