Désormais très au point techniquement, les systèmes d'élévation et d'accès motorisé - plateformes suspendues et plateformes sur mât (PTDM) notamment - présentent de nombreux avantages en termes de productivité, de sécurité et de diminution de la pénibilité sur les chantiers de construction, de réhabilitation et d'entretien d'ouvrage. Pour assurer les meilleures performances dans chacun de ces domaines, ces matériels et leur utilisation sont déjà bien encadrés par des règlements et des normes 1 qui, dans la pratique, reviennent le plus souvent à prendre des dispositions de bon sens au moment opportun.
Pour faciliter la tâche des chefs d'entreprise, des maîtres d'ouvrage, des maîtres d'œuvre et des coordonnateurs SPS, un guide de « bonnes pratiques PTDM », rédigé conjointement par le SFECE-FFB, les syndicats utilisateurs et les institutions, sera prochainement mis à leur disposition, détaillant les étapes clés à respecter, de l'examen d'adéquation à l'exploitation. Lors du montage, de la mise en service du matériel et en phase d'utilisation, des procédures de contrôle s'imposent afin de garantir aux utilisateurs le bon fonctionnement et la sécurité du matériel. Que celui-ci appartienne en propre à l'entreprise et soit mis en place par elle, ou qu'il soit fourni et monté par des professionnels loueurs, l'installation, l'entretien et les vérifications périodiques doivent être effectués par du personnel compétent et qualifié 2. À chaque nouvelle installation sur un chantier, celle-ci est tenue de vérifier la conformité du montage à la notice du matériel, ainsi que le bon état et le bon fonctionnement des organes de sécurité. Deux essais de charge, l'un statique, l'autre dynamique, réalisés par un organisme agréé ou une personne qualifiée, sont également prévus, et l'ensemble des contrôles et essais doit être consigné, entre autres, sur le carnet de maintenance de la machine.
S'agissant de l'utilisation et de la maintenance, et comme pour n'importe quel matériel, le chef d'entreprise est tenu par le Code du travail à une information et une formation préalables de ses collaborateurs.
DIMINUER LA PÉNIBILITÉ
Philippe Lemaire, président de la section « systèmes d’élévation, d’accès et de travail motorisés » du SFECE-FFB
« Les solutions mécanisées, qui sont bien moins utilisées en France que dans les autres pays européens, ont un bel avenir devant elles, car elles sont un moyen privilégié de réduire les opérations de manutention manuelle, qui représentent 40 % du temps de main d'œuvre sur les chantiers. Cette réalité finira évidemment par s'imposer compte tenu de la nécessité de diminuer la pénibilité physique des tâches et d'améliorer les performances économiques. »
1
Arrêtés du 1er mars 2004 (vérifications des appareils et accessoires de levage) et du 2 mars 2004 (carnet de maintenance des appareils de levage) ; directive 2006/42/CE (directive Machines) ; Code du travail (art. R. 4312-1, R. 4323-1 à R. 4323-3) ; Recommandations de la Cnamts R. 433 (2007) et R. 477 (2015) qui remplace la R. 445 (2009).
2
Entre autres modules de formation, à l'utilisation notamment, deux référentiels de formation au montage, dont l'un peut conduire à la délivrance d'un certificat de qualification professionnelle (CQP), ont été développés par le SFECE-FFB en lien avec les professionnels spécialistes de ces activités.