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Réemploi dans le bâtiment : des clés pour un projet réussi
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C’est pour répondre à ces questions – et à bien d’autres ! – et pour que cette transition vers l’économie circulaire représente davantage une opportunité qu’une contrainte, que les commissions Transition écologique et Technique de la FFB ont décidé d’allier leurs compétences en lançant en octobre 2020 une vaste étude sur le réemploi dans la construction. À travers l’analyse approfondie des retours d’expérience de huit chantiers « classiques » sur lesquels ont été mis en œuvre des matériaux et des produits de réemploi, cette étude, dont la restitution s’est déroulée le 4 juin 2021, met en avant les difficultés rencontrées par les entreprises et les solutions qu’elles ont trouvées pour mener à bien leurs projets. À noter que les études sur la phase de déconstruction étant déjà nombreuses, les commissions ont préféré se concentrer sur les phases de mise en œuvre
La méthodologie de l’étude est très sérieuse : dix acteurs concernés par le réemploi (assureurs, maîtres d’ouvrage, CSTB, etc.) ont été interrogés en amont, et 43 personnes de terrain sur les huit chantiers (entreprises, maîtres d’ouvrage, architectes, bureaux de contrôles, etc.) ont livré leurs retours d’expériences. Enfin, certains sujets, notamment assurantiels, ont été approfondis en aval pour élargir le champ exploratoire du réemploi.
Le livrable de l’étude est constitué de huit fiches « retour d’expériences » sur les chantiers, synthétiques et particulièrement riches d’enseignements. Il apparaît ainsi globalement que plus le réemploi des matériaux est anticipé – identification des gisements par le maître d’ouvrage, attribution claire des responsabilités de chacun des acteurs – mieux le chantier se déroule par la suite. Autre enseignement important : le réemploi des produits ne présentant pas d’exigences en termes de performance ou de structure – les produits de second œuvre typiquement –, il n’entraîne pas de contraintes assurantielles particulières, pour peu que l’on suive certaines recommandations (voir encadré).
Enfin, l’étude montre que les entreprises de travaux possèdent déjà toutes les compétences techniques pour relever le défi du réemploi – elles doivent simplement être vigilantes, en redoublant d’attention dans la préparation de leurs marchés. Un signal encourageant au moment où le réemploi, qui ne représente aujourd’hui que 1 % du gisement de matériaux, est désormais appelé à monter en puissance.
Recommandations pour les projets de réemploi
L’étude réalisée par la FFB propose plusieurs recommandations, tirées des retours d’expériences, afin que les entreprises puissent se préparer au mieux à un marché incluant des matériaux de réemploi. En voici quelques-unes, synthétisées.
Pour les réponses aux appels d’offres
Privilégier les projets pour lesquels le gisement de produits à réemployer est identifié au préalable.
Voir les produits avant de répondre à l’appel d’offres.
Dans la mesure du possible, proposer plusieurs chiffrages :
- un chiffrage dans le cas où le gisement est ou sera identifié par l’équipe projet et où les produits de réemploi seront fournis à l’entreprise ;
- un chiffrage d’approvisionnement, lorsqu’il existe, via un fournisseur « industriel » de matériaux de réemploi ;
- un chiffrage « plan B » avec fourniture de matériau neuf.
Pour le chiffrage des travaux :
- vérifier/clarifier les tâches et travaux qui incombent à l’entreprise ;
- ne pas sous-estimer le temps et la main-d’œuvre nécessaires ;
- mettre en valeur son expertise et les savoir-faire recherchés.
Concernant les aspects juridiques et assurantiels
Maîtriser le process de réemploi (déconstruction, transport, qualification, etc.).
Clarifier les rôles et responsabilités de chacun des acteurs impliqués dans le projet.
Constituer une base d’information sur les matériaux à réemployer sur le chantier :
- se renseigner sur les process subis par les matériaux depuis leur dépose jusqu’à leur livraison à l’entreprise ;
- demander un dossier technique ou tout autre élément permettant de caractériser le produit de réemploi (vie en œuvre précédente, photos, résultats d’essais potentiels, etc.).
Tenir compte des risques possibles selon le matériau et son usage :
- interroger son assureur en amont : une discussion est indispensable afin de valider les conditions d’assurabilité pour chacun des acteurs (maître d’ouvrage, entreprise, etc.
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