93 % des déchets du BTP sont inertes et les deux tiers sont revalorisés
Les déchets du bâtiment et des travaux publics représentent 70 % des déchets en France, soit 228 millions de tonnes.
Toutefois, il est essentiel de souligner que 93 % de ces déchets sont des déchets inertes (gravats, terre non polluée, béton, enrobé, briques, tuiles...).
Conformément à l'objectif européen, ils sont déjà valorisés aux deux tiers, principalement en sous-couches routières et en remblais de carrière.
Les déchets du second oeuvre sont en moyenne revalorisés à près de 50 % et représentant 3 % de déchets produits en France
Les déchets du second oeuvre (bois, plâtre, verre, isolants...) représentent 10 millions de tonnes, soit 3 % des déchets produits en France, bien loin des 70 % évoqués.
Or, si ces 3 % de déchets sont revalorisés à moins de 50 % en moyenne, les situations sont très diverses :
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le métal, recyclé à 90 %, ne présente pas de sujet en soi?;
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le bois est valorisé à 75 % (recyclage et valorisation énergétique), mais augmenter son recyclage est à ce jour difficile faute de débouchés?;
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pour le plâtre, le PVC rigide et le verre plat des fenêtres, les procédés techniques de recyclage sont opérationnels ou en passe de l'être, mais la collecte des déchets triés reste à massifier?;
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pour d'autres filières comme les isolants, les moquettes ou certains plastiques, les filières de recyclage en sont aux prémices.
Le reste sont des déchets dangereux et suivent une filière spécifique légalement bien encadrée
Enfin, 2 millions de tonnes sont des déchets dangereux, dont l'amiante issue des rénovations, qui fait déjà l'objet d'une réglementation pléthorique.
Pour la FFB, il faut améliorer le recyclage et lutter contre les dépôts sauvages
Derrière ces chiffres, deux enjeux majeurs se dessinent.
Il faut tout d'abord améliorer le recyclage des 10 millions de tonnes de déchets du second oeuvre.
Pour ce faire, la FFB estime que la mise en place d'une contribution prélevée sur une assiette large de produits et matériaux (y compris ceux qui sont importés ou vendus dans les grandes surfaces de bricolage aux particuliers) constituerait une solution équitable.
La FFB prône la mise en place d'une contribution sur les produits et matériaux vendus.
Cette contribution servirait, sous le pilotage d'une interprofession (à construire avec l'ensemble des acteurs), d'une part à financer des actions ciblées pour développer le recyclage, d'autre part à renforcer le maillage territorial en points de collecte, publics ou privés.
Parallèlement, il est primordial de réduire les dépôts sauvages, symptômes d'une concurrence déloyale dont souffrent en premier lieu les artisans du bâtiment.
La FFB souhaite un renforcement effectif des contrôles.
Bien que les déchetteries publiques soient tenues d'accueillir les déchets des artisans, ces derniers se heurtent à des horaires inadaptés ou à un refus catégorique (20 % des sites n'accueillent pas les déchets du secteur et de plus en plus leur ferment la porte).
Une tarification et des horaires adaptés aux professionnels doivent être mis en place, au risque sinon de voir se développer les dépôts sauvages.
Jacques CHANUT, Président de la FFB
'Nous faisons de la lutte contre les dépôts sauvages une priorité. Augmenter le nombre de points de collecte publics comme privés est une condition sine qua non pour y parvenir.'
Retrouvez l'application Déchets BTP déclinée du site sur vos smartphones. Disponible sur Google Play ou l'App Store.