« On ne pourra pas dire que la FFB n’a pas prévenu assez tôt, ça fait déjà deux ans que nous tirons la sonnette d’alarme… Maintenant, il faut réagir, il faut des mesures immédiates ! […]
Durant ces deux dernières années, le bâtiment a été très résilient, très agile. Il a embauché 120 000 salariés depuis le Covid, et là, on risque de les perdre. […] Si rien n’est fait, on court à la catastrophe. […]
Certes, il y a eu le prix des matériaux, le prix de l’énergie, le prix du terrain (moins de terrains disponibles), le prix de la construction qui ont augmenté. Mais aujourd’hui, nos concitoyens ne peuvent plus acheter ni un petit pavillon, ni une maison individuelle, et ni un appartement pour ceux qui voudraient louer des logements, parce que les conditions d’accès au crédit pour les primo-accédants sont trop restrictives, et puis nos concitoyens épargnent beaucoup plus qu’ils n’investissent. Ils ont perdu le réflexe de la pierre.
Il y a les propriétaires, mais il y a aussi les locataires en attente d’un logement… Quatre millions de Français cherchent un logement social aujourd’hui. […] Même le ministre du Logement parle de « bombe sociale » dans le logement neuf. […]
Il nous faut des mesures immédiates comme assouplir l’accès Retrouvez les propositions formulées par la FFB au gouvernement, en scannant ce code QR.au crédit immobilier, assouplir le ZAN (zéro artificialisation nette) ; rétablir le PTZ neuf à 40 % en zones B2 et C ; redéployer un dispositif au moins aussi puissant que le Pinel version 2022 ; mettre en place un statut du bailleur privé, etc.
Le logement coûte 40 milliards d’euros à l’État, mais il lui en rapporte 85. Alors, ne tuons pas la poule aux œufs d’or !
Quant à l’activité en entretien-amélioration, les perspectives pour 2023 restent en deçà de leur moyenne de long terme.
À l’horizon 2025, avec les mêmes éléments de contexte, sans majoration des aides (hors prise en compte de l’inflation) et un marché du crédit contraint, la FFB retient un scénario de croissance en moyenne de 2 % en volume par an… sauvé par la rénovation énergétique.
MaPrimeRénov’, c’est bien, même très bien… mais il faudrait que le budget alloué soit majoré d’un milliard d’euros par an pendant cinq ans pour accompagner le déploiement de la rénovation globale (en une fois ou par tranche). […]
40 % des effectifs du bâtiment sont labellisés RGE, donc nous sommes prêts ! »