Le 23 octobre dernier, les ministres du Travail des 28 pays de l'Union européenne ont trouvé un accord sur la question des travailleurs détachés.
Quels sont les principaux changements ? En premier, une entreprise, par exemple polonaise ou hongroise, qui missionne un travailleur détaché en France, devra lui appliquer tous les avantages dont bénéficie le salarié français, pas uniquement le salaire minimum, ce qui était déjà la règle, mais aussi tous les éléments annexes du salaire, la prime d'ancienneté, le 13e mois, la prime de pénibilité.
Elle devra aussi lui rembourser les frais de repas et d'hébergement, alors que, jusqu'à présent, beaucoup d'employeurs de travailleurs détachés défalquaient les repas et l'hébergement du salaire.
En second, la mission ne pourra pas dépasser 12 mois. Il y aura juste une petite souplesse possible de six mois supplémentaires, si le pays d'accueil le veut bien.
« C'est une étape supplémentaire, donc oui, cela nous satisfait, notamment sur deux aspects : la rémunération égale à travail égal, bien que cela ne soit pas aussi simple que ça, la durée du détachement, même si on attend la mise en œuvre. Ce que nous attendons surtout, c'est la lutte conjointe des administrations contre la fraude, contre les entreprises qui ne jouent pas le jeu.Il faut que les règles soient les mêmes pour tout le monde.Il faut surtout s'attaquer à la fraude, qui pose davantage problème que la directive elle-même. »
Jacques Chanut
- Europe 1 - 24 octobre - 12 h 37 et 12 h 05
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