Urgence climatique - place à l’efficacité !

La multiplication des épisodes climatiques extrêmes a des conséquences économiques et sociales : population menacée, secteur assuranciel en grand danger, finances des collectivités en grande difficulté… Il faut, sans perdre de temps, répondre aux problématiques actuelles pour sécuriser au maximum les bâtis existants et anticiper les défis à venir, en prenant en compte dès la conception des ouvrages les aléas naturels.
8:4229/01/2025
Rédigé par FFB Nationale
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Batiment Actualité Numéro 2 | février 2025

Un enjeu est sociétal et économique pour le pays

 

Inondation, mini-tornade, glissement de terrain, retrait et gonflement des argiles pour cause de sécheresse, canicule ou grêle… les épisodes climatiques extrêmes se multiplient, sous l’effet du changement climatique, exposant les bâtiments – et leurs occupants – à des risques nouveaux.

 

La trajectoire d’adaptation au changement climatique (TRACC) prédit ainsi, à l’horizon 2100, un réchauffement mondial de 3°C par rapport à l’ère préindustrielle, soit environ +4 °C en moyenne sur la France hexagonale. Paris aura le climat de Montpellier, Lyon celui de Rome et Marseille celui de Séville.

 

C’est 40 à 50 nuits tropicales pour la moitié nord de la France et 90 dans le pourtour méditerranéen. C’est cinq fois plus d’épisodes de sécheresse, avec des pénuries d’eau de plus en plus sévères ; trois fois plus d’extrêmes pluvieux, avec des records d’inondation et une multiplication de phénomènes cycloniques de type tropical ainsi que des feux de forêt.

 

La Caisse centrale de réassurance estime une augmentation de 50 % de la sinistralité des biens assurés en France métropolitaine d’ici à 2050.

 

Plusieurs collectivités territoriales ont déjà du mal à s’assurer aujourd’hui. Aux États-Unis, d’ores et déjà, des sociétés d’assurance quittent les territoires trop sinistrés et n’assurent plus les biens.

 

Le 3e Plan national adaptation au changement climatique (PNACC) va prochainement exiger des progrès dans tous les secteurs économiques. Sur 51 mesures envisagées, 21 concerneraient le bâtiment. Les principaux paramètres de cette adaptation ont trait à la décarbonation des bâtiments, à la résilience face aux risques naturels, à l’économie circulaire et à une plus grande sobriété énergétique.

 

La résilience désigne généralement la capacité à absorber un évènement extrême, pour le secteur du bâtiment. Il s’agit d’adapter la construction neuve et la rénovation au changement climatique et de considérer l’enjeu dans sa globalité.

 

Cet enjeu est sociétal (comment vivre demain ?) et économique pour le pays : selon les scénarios, la facture, pour adapter les bâtiments, pourrait se chiffrer à un investissement minimal de l’ordre de 1,5 à 3 milliards d’euros par an à l’horizon 2050.

 

L’État doit fournir une trajectoire et un cadre stable favorisant l’investissement public et privé.

 

La FFB est à pied d’œuvre

 

La FFB a notamment signé un partenariat avec la Mission des risques naturels pour identifier des pistes d’amélioration des dispositifs constructifs, pour réduire le niveau d’endommagement du bâti face à l’évolution des phénomènes climatiques et en améliorer la résilience.

 

Par ailleurs, la recherche se poursuit inlassablement et le secteur continue d’apporter des solutions concrètes, notamment pour améliorer la prise en charge des risques liés aux inondations, aux îlots de chaleur ou encore à l’assèchement des sols.

 

Les fabricants, de leur côté, commencent à s’investir, mais il est aussi de la responsabilité de la maîtrise d’ouvrage d’opter pour des constructions en phase avec l’urgence climatique, car tous les acteurs du secteur ont besoin d’avancer dans le même sens pour proposer des solutions tangibles et à moindre surcoût.

 

Les entrepreneurs et artisans, quant à eux, disposent aujourd’hui des connaissances et des techniques nécessaires. Toutefois, les progrès low-tech et high-tech entraîneront inévitablement une évolution des pratiques et, par extension, des métiers. Il est donc essentiel pour eux de se tenir informés et de se former.

 

L’enjeu est de taille et le marché est vaste ; la FFB se veut pragmatique et force de proposition. Aux professionnels de se préparer à capter le marché.

 

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