Directive européenne pour la performance énergétique des bâtiments Quel impact en France ?

Les États membres de l’Union européenne ont jusqu’à fin mai 2026 pour transposer la nouvelle DPEB, définitivement adoptée en avril 2024. Ceci devrait être indolore en France puisque la législation nationale est en phase avec les nouvelles exigences européennes, voire en avance sur celles-ci.
10:1816/12/2024
Rédigé par FFB Nationale
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Bâtimétiers Numéro 77 | décembre 2024

En Europe, 35 % des bâtiments ont plus de 50 ans et près de 75 % du parc immobilier est inefficace sur le plan énergétique – les bâtiments étant responsables d’environ 40 % de la consommation énergétique de l’Union européenne (UE).

 

Alors que le taux annuel moyen de rénovation énergétique dans l’UE avoisine 1 %, la nouvelle directive vise la rénovation de 35 millions de bâtiments d’ici à 2030. À compter du 1er janvier 2028, les nouveaux bâtiments publics (2030 pour les autres) devront respecter le critère zero-emission (« émissions nulles ») remplaçant le nearly-zero-emission (« émissions quasi nulles ») qui prévaut aujourd’hui.

 

Toutefois, la RE 2020, entrée en vigueur en 2022, impose déjà aux constructions neuves de limiter les émissions de GES en phase d’exploitation en ayant recours au maximum aux énergies d’origine renouvelable.

© MIKE MAREEN / ADOBE STOCK
Certificats de performance énergétique et « passeports rénovation » : ces deux dispositifs s’apparentent respectivement au diagnostic de performance énergétique (DPE) déjà en vigueur en France, et à l’audit énergétique nécessaire dans le cadre de la rénovation globale d’une résidence principale (dans le cadre de MaPrimeRénov’) ou lors de la vente de « passoires énergétiques », qui identifie les étapes à suivre pour en faire un bâtiment zero-emission à l’horizon 2050.

Un calcul d’analyse de cycle de vie des bâtiments, portant sur une période de cinquante ans, devra être réalisé à partir de 2028 pour la construction de bâtiments neufs dont la surface est supérieure à 1.000 m², et à compter de 2030 pour toute construction neuve.

 

Ce calcul prendra en compte l’extraction des matières premières nécessaires au chantier, mais aussi la maintenance du bâtiment et sa déconstruction, avec le réemploi des matériaux. Une feuille de route introduisant des valeurs limites en matière d’impact carbone devra être établie le 1er janvier 2027 au plus tard, avec une tendance progressive à la baisse.

 

Là encore, la directive européenne ne fait que conforter les dispositions de la RE 2020.

 

Concernant les systèmes de chauffage, la RE 2020 n’interdit pas l’installation de systèmes à base d’énergie fossile pour les constructions neuves et rénovations majeures, mais les seuils réglementaires à respecter sur les indicateurs carbone impliquent la fin du recours aux énergies fossiles à l’horizon 2040.

 

La fin du soutien à l’installation de nouvelles chaudières à base d’énergie fossile a, quant à elle, été actée, que ce soit dans le cadre des certificats d’économies d’énergie (CEE) ou de MaPrimeRénov’. Les systèmes hybrides à majorité renouvelable (combinaison d’une chaudière à énergie fossile avec un système solaire thermique ou une pompe à chaleur) continueront à bénéficier des aides. Des dérogations sont toutefois possibles en fonction des contraintes techniques, architecturales ou encore patrimoniales.

 

Des échéances sont introduites de manière à assurer un déploiement progressif de l’énergie solaire sur les bâtiments neufs et existants, si cela est techniquement et économiquement possible, d’ici à 2030. Le calendrier contenu dans la loi Climat et Résilience de 2019 est en phase avec celui présenté dans la directive, voire en avance sur celui-ci.

 

Enfin, des exigences concernant la mobilité ont été intégrées à la directive, afin de promouvoir le développement des bornes de recharge pour les véhicules électriques ou encore les parkings à vélo, selon la typologie des bâtiments.

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