Équipements de chantier : achat ou location ?

Avant de démarrer un nouveau chantier, une question s’invite régulièrement : vaut-il mieux acheter ou louer ses équipements, qu’il s’agisse d’échafaudages, de nacelles, de scies à métaux, de blocs sanitaires ou autre ? Loin de toute idée préconçue, voici quelques éléments de réponse.
8:3812/03/2024
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Retrouvez ce dossier dans notre revue Bâtimétiers
Bâtimétiers Numéro 74 | Mars 2024

Difficile pour un chef d’entreprise de s’affranchir de ce dilemme récurrent : est-il préférable d’acheter ou de louer ses équipements de chantier ? Sachant que la stratégie Lean, dont la vocation première est de réduire toute forme de gaspillage en entreprise, intègre classiquement cette problématique en matière d’organisation des chantiers.

 

Pour autant, et aussi frustrant que cela puisse être, il n’existe pas de réponse universelle face à l’alternative achat ou location. Chacune de ces options présente, en effet, des avantages et des inconvénients. En réalité, pour faire un choix éclairé et budgétairement équilibré, il convient de prendre en compte plusieurs critères, sans oublier d’être attentif aux coûts cachés.

 

Car, bien souvent, seuls les coûts directs d’achat ou de location des équipements de chantier sont évalués attentivement, sans que toutes les dépenses liées à ces opérations soient suffisamment anticipées. Il faut, par exemple, intégrer les frais d’alimentation énergétique, de maintenance, de stockage, ou encore d’assurance pour du matériel acheté.

 

Parmi les critères à considérer, il y a naturellement celui de la trésorerie de l’entreprise pour déterminer les marges de manœuvre envisageables. L’achat peut, par exemple, se révéler à un moment donné une dépense excessive, alors que le recours à la location évite d’immobiliser des capitaux, tout en permettant de bénéficier d’équipements récents et performants.

 

Toutefois, le coût de la location peut varier selon la saisonnalité ou le délai de réservation.

De même, l’ancienneté de l’entreprise est un élément à intégrer : un chef d’entreprise qui démarre son activité sera plus facilement séduit par la souplesse de la location que par l’achat. Il existe des contrats de location à la semaine, voire de vingt-quatre à quarante-huit heures, mais également des formules pouvant aller de quelques mois jusqu’à une année.

 

À noter, en outre, qu’il est plus difficile pour un jeune entrepreneur d’évaluer ses besoins, faute d’antériorité. Et celui-ci pourrait préférer se concentrer sur la bonne exécution des chantiers, plutôt que sur la gestion et la maintenance des équipements, l’acte d’achat pouvant intervenir par la suite, une fois l’activité et le chiffre d’affaires stabilisés.

 

Autre donnée essentielle, la définition des besoins d’équipements en fonction des types de chantiers réalisés ou à réaliser. La fréquence des travaux est un élément à scruter de près. Dit autrement, en cas d’usage régulier, la rentabilité d’un achat est rapidement atteinte, tandis qu’un chantier ponctuel doté de caractéristiques spécifiques incite plutôt à louer les équipements nécessaires à sa réalisation, comme un dumper ou un rouleau compresseur.

 

La culture d’entreprise joue également dans le processus de décision. Souvent, les entreprises, dont les PME et TPE, privilégient l’achat d’outillages ou d’équipements courants, amortissables sur un chantier ou dans le temps, dont elles assurent l’entretien et avec lesquels elles sont familiarisées (bétonnière, meuleuse, échafaudage, etc.). Mais le bon entretien et la formation du personnel à cette tâche font souvent défaut.

 

A contrario, des entreprises s’orien­tent par facilité vers la location, d’autant que le développement des plateformes numériques facilite l’accès à une large gamme d’équipements, et vient raccourcir le processus traditionnel de location en automatisant la recherche de disponibilité, la demande de devis ou encore la comparaison entre les prix – et parfois même la gestion des factures.

 

En conclusion, il serait vain de trancher entre l’achat ou la location d’équipements de chantier, tout étant une affaire de cas par cas, en fonction de l’activité de l’entreprise et de ses ressources financières, matérielles et immatérielles (stockage, transport, maintenance, etc.), du type d’équipement et de sa fréquence d’utilisation ou encore de son obsolescence. Ne dit-on pas, d’ailleurs, que le diable se cache dans les détails ?

 

 

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