Questions techniques et réglementaires les plus fréquentes posées à l'UMGCCP-FFB

L’UMGCCP-FFB reçoit régulièrement des questions de la part de professionnels sur des points techniques ou réglementaires bien précis. Voici des éléments de réponse.
12:3417/06/2024
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Retrouvez ce dossier dans notre revue Bâtimétiers
Bâtimétiers Numéro 75 | juin 2024

Faut-il poser un plancher chauffant avant la pose des murs ou des cloisons ?

 

Il faut distinguer les planchers chauffants en dalle désolidarisée isolée et les planchers chauffants autres, comme les planchers dans le gros œuvre. En dalle désolidarisée isolée, il existe deux possibilités pour la pose du plancher chauffant :

 

  • soit une mise en œuvre sur la dalle, avant la pose de cloisons ; ce type d’installation n’est possible que pour les cloisons légères, cette solution est utilisée généralement pour les plateaux techniques à usage de bureaux ;
  • soit une mise en œuvre du plancher chauffant/rafraîchissant, pièce par pièce, sur la dalle, après la pose de cloisons.

 

Plusieurs raisons font que, dans la pratique, la seconde possibilité est la plus rencontrée :

 

  • elle limite le risque de percer malencontreusement les tubes du plancher lors de la pose des cloisons (ce qui est difficile à réparer par la suite) ;
  • elle facilite la pose des tubes et le respect des zones de garde prévues ;
  • les cloisons minimisent le transfert des vibrations acoustiques et limitent ainsi la propagation du bruit par le sol d’une pièce à l’autre.

 

La première solution, quant à elle, contraint à mettre en place un repérage des futures cloisons ou des emplacements des canalisations.

 

Pour les planchers chauffants en dalles autres que désolidarisées isolées, intégrés dans le gros œuvre, la réalisation se fait souvent lorsqu’on n’est ni hors d’air, ni hors d’eau du bâtiment. Ce type de plancher fait l’objet généralement d’un Avis technique (voir schéma).

 

 

À savoir : les planchers chauffants sont visés par la norme NF DTU 65.14. Ce DTU s’applique s’il est cité dans les pièces du marché de travaux. Néanmoins, en cas de sinistre, les experts s’y réfèrent systématiquement.

 

 

 

Existe-t-il des règles professionnelles relatives au passage des canalisations des installations de chauffage et de conditionnement d’air ?

 

Il existe en effet des règles générales de conception et de mise en œuvre des canalisations métalliques ou en matériaux de synthèse destinées à véhiculer de l’eau froide et de l’eau chaude sous pression, additionnée ou non d’antigel, à l’intérieur des bâtiments, quelle que soit la destination de ces derniers. Elles sont téléchargeables sur le site de la FFB et l’application UMGCCP-FFB.

 

A-t-on le droit d’incorporer des canalisations dans le gros œuvre ?

 

Dans les planchers, les canalisations peuvent être enrobées ou encastrées. Dans les autres éléments de gros œuvre pris en compte dans la stabilité du bâtiment (poteaux, poutres, murs porteurs, éléments précontraints, etc.), les canalisations ne peuvent être qu’encastrées.

 

Dans le cas de planchers, l’enrobage ou l’encastrement d’une canalisation reposant directement sur un entrevous n’est autorisé que pour les canalisations en cuivre et en matériau de synthèse. L’en­ro­ba­ge est de 50 mm minimum. L’en­ro­ba­ge ou l’encastrement de canalisations est autorisé avec fourreau dans les bétons et mortiers. Pour le chauffage, l’enrobage ou l’encastrement sans fourreau dans les bétons et mortiers est autorisé :

 

  • si la température du fluide caloporteur n’excède pas 60 °C ;
  • sous réserve, dans le cas de canalisations en acier, que leurs adjuvants ne contiennent pas de chlorures, iodures ou dérivés ammoniacaux ;
  • sous réserve, dans le cas de canalisations en cuivre, que leurs adjuvants ne contiennent pas de dérivés chlorés ou ammoniacaux.

 

L’enrobage ou l’encastrement de canalisations est également autorisé dans le plâtre. En revanche, l’enrobage de canalisations dans le mortier de pose des carrelages scellés n’est pas autorisé, de même que les saignées dans les éléments porteurs (dalles, poteaux, voiles porteurs).

 

Pourquoi les ardoises naturelles peuvent-elles s’oxyder ?

 

Matériau naturel, l’ardoise peut présenter d’éventuelles coulures ou changements de teinte ou d’aspect plus ou moins prononcés dans le temps. Ces phénomènes esthétiques dépendent essentiellement de la provenance du schiste ardoisier, du tri des ardoises et de leur aspect (lisse ou rugueux).

 

L’oxydation de l’ardoise est due à des inclusions minérales appelées « pyrites » et présentes de façon plus ou moins importante dans le schiste ardoisier. Associée à tort à une ardoise de mauvaise qualité, la présence de pyrite n’est grave que si celle-ci est traversante et qu’elle s’oxyde, car il y a un risque que l’ardoise perce avec le temps. En principe, une ardoise classée T1, S1 garantit l’absence d’un tel phénomène.

 

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