Motorisation de portails et portes de garage : bonnes pratiques pour les installateurs

Qu’ils soient coulissants, battants, sectionnels, les portails et portes de garage motorisés sont soumis à des normes et leur installation doit respecter plusieurs obligations. L’objectif est double : éviter les accidents et dommages mais aussi garantir le bon fonctionnement de l’installation.
10:2119/12/2023
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Bâtimétiers Numéro 73 | décembre 2023

Lorsqu’on motorise un produit manuel existant, l’installateur doit en premier lieu s’assurer du bon état de la porte ou du portail en vérifiant notamment la sécurité et l’état général de l’installation initiale. Un bon indicateur pour cela est la présence du marquage CE et la conformité à la norme EN 13241.

 

Lors de cette vérification, le plus important est de s’assurer que le produit est effectivement motorisable. Il s’agit notamment de vérifier la configuration générale de l’installation, le fonctionnement manuel du produit, et de mettre en évidence les risques liés à la motorisation.

 

L’installateur doit ensuite procéder à une étape très importante : l’analyse de risque. Spécifique à chaque type de produit et à chaque environnement, celle-ci tient compte de facteurs tels que la taille de l’installation, le type de sol, les éventuels obstacles ou dangers dans la zone, et surtout les nouveaux risques que la motorisation peut engendrer pour les utilisateurs (cisaillement, coincement, écrasement, coupure, etc.).

 

 

Une fois les risques identifiés, l’installateur est tenu de les éliminer ou de les réduire par des dispositifs de sécurité énoncés dans la norme EN 12453. Il doit ensuite vérifier que le dispositif fonctionne de manière sûre et fiable, en procédant à des essais puis en réalisant sa mise en service.

 

Outre les normes, il est important de connaître la législation nationale applicable à l’installation. Ainsi pour les produits installés sur les lieux de travail (sites industriels, tertiaires), c’est le Code du travail qui définit les règles applicables à l’installation, la sécurité, l’entretien et l’utilisation des portes. Les produits installés dans le domaine résidentiel répondent, eux, aux exigences du  Code de la construction et de l’habitation.

 

En fin d’intervention, l’installateur a l’obligation de fournir à son client les consignes complètes d’utilisation, d’entretien et de réparation, ainsi que les avertissements et précautions nécessaires au fonctionnement en toute sécurité. Il est aussi chargé de le former à l’utilisation de la porte ou du portail et de l’informer sur l’obligation de maintenance (selon le lieu d’installation). Le respect de ces obligations et normes est impératif : en cas de dommages, les installateurs sont tenus responsables de tout défaut ou dysfonctionnement de l’installation.

 

En savoir plus

Guide de motorisation des portes et portails, novembre 2023 - Groupement Actibaie

cyril leguillon

© DR

Cyril Leguillon, responsable Développement des compétences, FAAC France

 

Quelques points de vigilance

De nombreux produits sont retournés parce qu’ils ont été inadaptés et/ou mal installés. Quelques conseils pour éviter les accidents, limiter les risques et optimiser le fonctionnement des installations dans le temps.

 

1 - Choisir le « bon » produit en termes de poids, de dimensionnement, d’implantation… et en fonction de plusieurs critères comme : l’usage (un particulier, une copropriété, une industrie, etc.) ; la fréquence d’utilisation (nombre de cycles par jour) ; les angles d’ouverture ; la configuration (à laquelle doit être adaptée la puissance) ; mais aussi les besoins spécifiques – le portail doit-il, par exemple, se refermer automatiquement ou non ? 

 

À savoir : en cas de coupure de courant, les batteries de secours ne sont ni fiables ni pérennes. Il est préférable d’utiliser des automatismes réversibles, donc manipulables à la main.

 

2 - Observer soigneusement l’environnement et procéder dans tous les cas à une analyse de risque minutieuse avant de choisir un matériel. Il existe des documents qui aident l’installateur à « pointer » ces risques. Ce document n’est pas à remettre au client, sauf demande expresse de sa part.

 

3 Pour rappel, c’est toujours l’installateur qui porte la responsabilité en cas d’incident ou d’accident (y compris si le client a formulé une demande contraire à la réglementation et signé une décharge). En pratique, supprimer les cellules, le feu clignotant, ou même motoriser un portail en pente, n’est pas autorisé dans la majorité des installations.

 

 

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