Visant les cloisons, contre-cloisons et plafonds en plaques de plâtre sur ossatures, le NF DTU 25.41 revu va apporter une première évolution notable. « Désormais, il intègre les cloisons alvéolaires, ainsi que les BA 18 et BA 25 », informe Benoît Gagneux, P-DG de la SAS Meignan à Château-Gontier (Mayenne). Une nécessité, comme le rappelle le chef d’entreprise : « La cloison alvéolaire, en 50 mm d’épaisseur, est utilisée depuis longtemps en logements collectifs. Il fallait donc la prendre en compte dans cette nouvelle version. De même, les plaques de plâtre épaisses, d’une largeur de 90 cm, sont notamment employées dans le tertiaire et les centres hospitaliers. Les systèmes ayant évolué, il était important de faire un constat de traditionalité pour ces produits qui se posent désormais régulièrement. Nous avons un retour satisfaisant sur leur mise en œuvre, tandis que nous étions confrontés par ailleurs à une multitude d’Avis techniques. »
Les Avis techniques ou les documents techniques d’application sur ces ouvrages ayant pris fin début 2021, et les travaux sur le NF DTU 25.41 étant encore en cours, il a été nécessaire, afin de pallier ce vide de textes, d’élaborer des Règles professionnelles. Dans l’intervalle, ce sont elles qui font foi, le texte devenant obsolète dès la parution du nouveau NF DTU dédié aux ouvrages en plaques de plâtre.
Parmi les nouveautés visant les plaques de plâtre épaisses, il faut signaler que deux types d’entraxe ont été retenus : 45 cm et 90 cm. Pour décrire la mise en œuvre des cloisons alvéolaires, un nouvel article a été ajouté. Le NF DTU 25.41 révisé indique aussi que les départements, régions et collectivités d’outre-mer sont concernés, sous certaines conditions. Ainsi, seules les plaques hydro H1 sont acceptées sur ces territoires, alors qu’en métropole, par exemple dans une chambre, une plaque standard suffit.
En outre, la description de la mise en œuvre des plaques pare-vapeur a été ajoutée et précisée uniquement pour les parois verticales. La hauteur des cloisons, auparavant limitée à 685 cm, peut aller aujourd’hui jusqu’à 700 cm dans tous les locaux. Enfin, la mise en œuvre de plaques de plâtre superposables était uniquement décrite pour deux plaques au maximum ; elle a été étendue à trois, selon le type de plaques ainsi que la position, en cloisons ou en contre-cloisons. Avec des plaques de BA 25, plus lourdes, le cas de trois plaques ne sera pas envisagé en raison du poids.
« De nombreuses évolutions ont été ajoutées car le NF DTU des plâtriers-plaquistes a fait l’objet d’une refonte totale », souligne Benoît Gagneux. Par exemple, les calculs des tableaux de dimensionnement pour connaître les hauteurs possibles en cloisons et contre-cloisons ont été revus « pour les rendre accessibles au plus grand nombre ». Par ailleurs, le domaine d’application a été élargi. Dans la version du NF DTU 25.41 de 2012, les locaux pris en compte se limitaient à ceux classés EB+ privatifs tels que les salles de bains dans l’habitat. Désormais sont également visés les locaux EB+ collectifs tels que les douches et vestiaires, les cuisines collectives, etc. La mise en œuvre des cloisons et contre-cloisons dans ces locaux a été détaillée, en particulier la protection en pied de cloison. Seules exceptions : le NF DTU ne vise pas la mise en œuvre des cloisons alvéolaires et des plafonds au-delà des EB+ privatifs.