Evolution générale du marché
L’activité se stabilise
Le chiffre d’affaires des artisans reste quasi-stable en volume en glissement annuel sur le premier trimestre 2022, à -0,5 %.
Plus en détail, sur la même période, peu de disparités s’observent entre le neuf (-0,3 %) et la rénovation (+0,1 %).
En revanche, cela ne s’avère pas le cas entre la maison individuelle, en forte hausse de 11,8 %, et le segment formé du collectif et du non résidentiel, en chute de 10,0 %.
À noter que, tous segments de marché confondus, l’activité s’affiche encore 3,9 % au-dessous de son niveau du premier trimestre 2019.
Et les perspectives restent assez bien orientées
Le carnet des entreprises artisanales se maintient globalement, à 4,6 mois de commandes à fin mars 2022, soit à proximité de sa moyenne de long terme, augurant de perspectives assez bien orientées.
L’emploi salarié maintient sa bonne dynamique
L’emploi salarié enregistre une hausse de 2,2 % en glissement annuel sur le premier trimestre 2022, soit le même rythme que celui observé sur deux trimestres.
Malgré un niveau d’activité inférieur à l’avant-crise sanitaire et de fortes difficultés de recrutement, les chefs d’entreprise, encore confiants dans l’avenir au vu de leurs carnets de commandes, n’hésitent donc pas à embaucher.
Des trésoreries qui continuent de se dégrader
Les trésoreries des entreprises artisanales continuent de se trouver fortement mobilisées par l’envolée des coûts des matériaux. Ainsi, sur le premier trimestre 2022, elles se détériorent de nouveau pour le troisième trimestre consécutif, le solde d’opinion associé s’affichant à -17 contre respectivement -13, -3 et +2 aux quatrième, troisième et deuxième trimestres 2021.
En conséquence, elles ressortent 4 points au-dessous de leur moyenne de longue période.
Un risque de fragilisation de la situation
des entreprises dans les prochains mois
La situation financière des entreprises artisanales pourrait se tendre davantage dans les prochains
mois, avec des clients plus réticents à accepter de nouvelles hausses de prix, dans un
contexte où ils devront mobiliser plus de ressources pour faire face à l’envolée des prix de
l’énergie et de l’alimentation.
Même si le mouvement de hausse des prix de certains matériaux
semble se tarir, le bâtiment va devoir faire face à une progression substantielle du poste salaires,
du fait d’une forte inflation et de difficultés de recrutement toujours prégnantes.
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