Évolution générale du marché
L’activité progresse sur un rythme conséquent…
Le chiffre d’affaires des artisans accélère en glissement annuel sur le deuxième trimestre 2022, à +3,9 % en volume.
Plus en détail, sur la même période, on relève des disparités importantes entre le neuf, qui se stabilise peu ou prou (+0,3 %), et la rénovation, en forte hausse (+5,8 %). Il en va de même entre la maison individuelle, en progression soutenue à +8,5 %, et le segment formé du collectif et du non résidentiel qui reste stable (+0,4 %).
À noter que, tous segments de marché confondus, l’activité retrouve quasiment son niveau du deuxième trimestre 2019 (-0,7 %).
Et les perspectives restent encore assez bien orientées
Le carnet des entreprises artisanales se réduit légèrement, à 4,5 mois de commandes à fin juin 2022, tout en s’affichant au niveau de sa moyenne de long terme, augurant de perspectives encore assez bien orientées.
L’emploi salarié ralentit
L’emploi salarié ralentit un peu, à +0,9 % en glissement annuel sur le deuxième trimestre 2022, contre un rythme proche de +1,5 % sur deux, trois et quatre trimestres.
Malgré un bon niveau d’activité, les artisans se retrouvent confrontés à d’importantes difficultés de recrutement, comme le déplorent environ deux sur trois d’entre eux, limitant ainsi la progression de l’emploi pérenne sur la période récente.
Des trésoreries qui restent tendues
Les trésoreries des entreprises artisanales continuent de se trouver fortement mobilisées par l’envolée des coûts des matériaux et les premières mensualités des de remboursement des prêts garantis par l’État.
Ainsi, sur le deuxième trimestre 2022, malgré une dégradation moins prononcée qu’au trimestre précédent, le solde d’opinion associé se maintient en territoire négatif, à -12.
Un risque de fragilisation de la situation financière des entreprises dans les prochains mois
La situation financière des entreprises artisanales pourrait encore se tendre davantage dans les prochains mois.
De fait, même si la hausse des prix de certains matériaux s’est estompée au cœur de l’été, la nouvelle envolée récente des prix de l’énergie va conduire à infléchir le mouvement.
Par ailleurs, le bâtiment va devoir faire face à une poursuite de l’accélération du poste salaires, du fait de la forte inflation et de difficultés de recrutement toujours prégnantes.