Bilan de l’entreprise - comment faire et interpréter un bilan d'entreprise
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Comment calculer votre point mort ?
Partez de votre compte de résultat, pour en extraire votre niveau de charges fixes et votre taux de marge sur charges variables.
Vous pourrez ensuite déterminer votre point mort en procédant à quelques calculs simples.
Pour plus de clarté, nous détaillons ci-dessous la marche à suivre dans un exemple chiffré.
Recherche du point mort de la société ABC
- Chiffre d’affaires : 235 000 €
- Coûts d’achat : 70 000 €
- Autres charges variables : 95 000 €
- Total des charges variables : 165 000 €
- Marge sur charges variables : 70 000 € (30 % du CA)
- Charges fixes totales : 55 000 €
- Résultat avant IS : 15 000 €
- Point mort : 183 000 €
Voici comment est calculé le point mort :
Les charges fixes se montent à 55 000 € ; le point mort correspond au chiffre d’affaires permettant de dégager une marge sur charges variables qui couvre les frais fixes. C’est le cas ici lorsque 30 % du chiffre d’affaires (marge sur charges variables) couvrent 55 000 € (frais fixes), soit lorsque le chiffre d’affaires est égal à 55 000 € divisé par 30 %, ce qui donne un point mort à 183 000 € (arrondi au millier d’euros près).
Avant d’atteindre ce niveau de chiffre d’affaires, l’entreprise est en perte ; au niveau du chiffre d’affaires égal au point mort, son résultat est nul ; au-delà de ce niveau de chiffre d’affaires, elle réalise un profit.
Maintenant que vous avez compris ce que signifie votre point mort, vous commencez à percevoir l’extraordinaire richesse de cet indicateur.
Un exemple parmi d’autres : si, pour réaliser un nouveau marché, l’entreprise doit investir et augmenter ses frais fixes, la prise en compte du point mort permet de décider de l’opportunité de conclure cette affaire. Supposons qu’un nouveau client offre la perspective d’un contrat de 50 000 € et que votre entreprise doive, pour faire face à cette commande, dépenser 20 000 € de charges fixes supplémentaires. Vous réduiriez votre profit avant impôts de près de 5 000 €.
Conclusion, un chiffre d’affaires plus important peut générer moins de bénéfices !
La question qui se pose alors est de savoir s’il faut prendre ce marché ou non, et risquer cette baisse du résultat. L’hypothèse de capter un autre marché, de 10 000 € au minimum, sans nouvel accroissement des frais fixes, est-elle envisageable ou non ? La réponse relève du savoir-faire du chef d’entreprise et de la connaissance de son marché.
Chiffre d’affaires
Il correspond aux paiements reçus au cours de l’exercice. La première étape de l’analyse consiste à le comparer à celui de l’exercice précédent et, surtout, à celui qui était prévu.
Comment a-t-il évolué ? Quelles sont les raisons de cette évolution ? Sont-elles liées à un effet volume (plus d’affaires traitées, plus de biens vendus), à un effet prix (augmentation de vos prix), à un effet combiné (hausse des affaires et des prix) ou à un effet de gestion (moins de travaux en cours non facturés, des règlements clients plus rapides) ?
Marge brute
Égale à la différence entre les ventes et le coût d’achat des matériaux et autres entrants (intérim…), elle correspond aux sommes disponibles pour financer l’ensemble des charges de l’entreprise.
Il faut donc regarder de près son niveau et son évolution. Est-elle suffisante pour couvrir les charges ? Progresse-t-elle en valeur absolue ? en valeur relative ? Subit-elle un effet de ciseaux : baisse des prix et augmentation des coûts d’achat ?
Dans une entreprise de bâtiment, dont le chiffre d’affaires correspond à des prestations de services (et non à des ventes de marchandises), la marge brute représente, la plupart du temps, une notion très marginale.
Il faut alors recourir à la notion de marge sur prestations. Celle-ci est égale au prix de vente HT des prestations de services moins les coûts de la réalisation des prestations vendues.
Elle comprend donc une forte proportion de frais salariaux, mais également le coût d’achat des fournitures, matériaux et équipements vendus, ainsi que toutes les charges externes de l’entreprise.
Valeur ajoutée
Résultant de la marge brute diminuée des charges externes (ou de la marge sur prestations, hors coûts salariaux), la valeur ajoutée correspond à la richesse créée par l’entreprise.
Votre entreprise crée-t-elle suffisamment de valeur pour financer les charges de personnel, les charges fiscales, les charges financières et dégager l’autofinancement nécessaire à son développement ?
Excédent brut d’exploitation
Indicateur de la rentabilité économique de votre entreprise, l’excédent brut d’exploitation (EBE) représente le surplus dégagé par l’activité courante, après versement des salaires et charges sociales, paiement des impôts nets des subventions sur la production (CVAE…) hors de toute politique d’investissement et de financement.
L’analyse de son niveau et de son évolution vous permet de connaître les marges de manœuvre économiques de votre entreprise : possibilité d’embaucher, d’investir dans une campagne de publicité, etc.
Capacité d’autofinancement
C’est la capacité qu’a l’entreprise de générer des fonds pour financer ses investissements. Sur ce montant, vous pouvez décider :
- de prélever des dividendes (qui viendront en déduction des sommes disponibles dans l’entreprise) ;
- de garder la capacité d’autofinancement sous forme de trésorerie disponible, en cas de besoin ;
- d’investir dans le développement de votre activité en optant pour un mode de financement ou un autre : une partie en autofinancement, une partie en emprunt ou tout en crédit-bail.
L’analyse du chiffre d’affaires et de la marge brute indique les possibilités d’évolution de vos prix, les niveaux de marge que vous pouvez dégager, etc.
Faites parler votre bilan
Une fois que le compte de résultat vous a renseigné sur votre activité économique et sa rentabilité, explorez votre bilan.
Déterminez votre fonds de roulement
Pour pouvoir continuer à vivre et à se développer, votre entreprise doit dégager un fonds de roulement positif : les ressources stables doivent pouvoir financer non seulement les emplois durables, mais également les besoins liés à l’activité.
Calculez votre besoin en fonds de roulement
C’est le niveau de trésorerie que vous avez besoin d’injecter dans l’activité pour financer le cycle d’exploitation ; autrement dit, pour couvrir le décalage entre les besoins d’exploitation que vous devez financer et les rentrées financières correspondantes.
Comparez votre fonds de roulement à votre besoin en fonds de roulement
Le premier est-il suffisant pour financer les besoins de l’activité ?
Dégagez-vous, au-delà de ces besoins, une trésorerie excédentaire ?
Si le fonds de roulement ne suffit pas pour financer le besoin en fonds de roulement, quels autres financements avez-vous mis en place : apports en compte courant, emprunts bancaires à court terme, affacturage… ?
Le besoin de financement à court terme qui ressort de votre bilan résulte-t-il d’une situation exceptionnelle ou est-il récurrent ? Si la deuxième hypothèse correspond à la réalité, quelle pourrait être la solution optimale : augmenter les fonds propres, recourir à un emprunt long terme qui financerait mieux les récents investissements, etc. ?
Modèles proposés par le conseil national de l’artisanat FFB
- 14:4509/02/2024
- 13:3313/09/2023
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