Gestion du temps : pour passer d'homme-orchestre à chef d'orchestre, déléguez !
Le contenu est réservé à nos adhérents. Pour le consulter
Entretien avec Ingrid Wolff
Cogérante de la société Yosadi.
Consultante, formatrice
auprès de dirigeants de TPE/PME.
Rayer chaque jour sur votre to-do list les tâches effectuées, cela soulage!
Chassez de votre esprit les fausses bonnes raisons : « Si je le fais moi-même, ce sera mieux fait », « Trop long à expliquer, je le ferai plus vite moi-même » ,« S’il y a des erreurs,je serai responsable,alors je vais devoir tout contrôler », « Je ne veux pas perdre la main »...
Déléguer, jusqu'où ?
Répondre à cette question suppose de s'interroger sur ce que l'on peut et ce que l'on ne peut pas déléguer. La délégation peut s'appliquer à tous les domaines : technique, commercial, financier, etc.
Seuls la vision, la stratégie, la culture de l'entreprise et l'arbitrage final doivent en être exclus.
Donc ce qui compte, c'est de bien déterminer ce que l'on veut déléguer.
Si vous éprouvez des difficultés à vous en remettre à quelqu'un, n'hésitez pas à commencer par des délégations faciles ou ponctuelles.
Déléguer ne s'improvise pas
N'attendez pas d'être débordé, anticipez et préparez la passation.L'acte de déléguer nécessite un regard objectif sur ses propres capacités, en ce qui concerne tant la compétence que la charge de travail acceptable.
Donc en premier, vous devez analyser vos objectifs et vos tâches. Dans une optique stratégique, il convient de déléguer les tâches qui ne doivent pas nécessairement être réalisées par vous et qui vous prennent un temps considérable. Vous pourrez ainsi davantage vous concentrer sur les choses que vous êtes seul à pouvoir effectuer.
Ensuite, ciblez les personnes motivées et compétentes, ou bien celles qui ont le potentiel nécessaire et qu'il faudra accompagner dans un premier temps (ou former).
Le choix du collaborateur est très important. Il est essentiel de bien le connaître : personnalité, compétence, capacité de travail.
Les entretiens annuels individuels sont l'occasion de faire le point sur les compétences de vos collaborateurs et leurs souhaits, en vue de leur confier certaines missions.
L’idéal, pour bien déléguer, est d’agir à la manière d’un chef d’orchestre, responsable du choix de la partition, du style donné à l’interprétation, mais considérant chaque musicien comme un professionnel à part entière !
Déléguer, c’est se préserver !
Déléguer, oui, mais comment faire ?
Les prérequis pour déléguer efficacement sont de communiquer clairement vos instructions et de laisser une autonomie suffisante à la personne qui réalise la tâche.
Définir les responsabilités
Votre collaborateur doit disposer du pouvoir de décision nécessaire pour exécuter la tâche en toute autonomie.
Les responsabilités données doivent être spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et déterminées dans le temps.
Il faut donc clarifier les attentes de part et d'autre, préciser les objectifs à atteindre et visualiser ensemble les différentes étapes. Assurez-vous que votre collaborateur a parfaitement saisi les enjeux, la finalité, les difficultés, les risques et les obstacles potentiels. Prenez le temps de répondre à ses questions.
Rester disponible juste ce qu'il faut
Il est important d'avoir confiance en la personne que vous aurez choisie et de respecter le principe du laisser-faire, mais sans jamais abandonner.
Si vous lui accordez une autonomie suffisante, la personne qui accomplit la tâche peut prendre des décisions qui lui permettent d'avancer dans son travail sans avoir à réclamer constamment de vous des autorisations. Chacun gagnera du temps !
La délégation ne veut pas dire laisser les employés livrés à eux-mêmes. Vous devez rester à l'écoute et afficher une certaine disponibilité, en cas de difficulté, pour un conseil, une aide ou un ajustement de moyens.
Évaluer la démarche...
Il ne s'agit pas de répéter à tout moment « Où en es-tu? ». Évitez le piège du surcontrôle qui déresponsabilise et démotive le collaborateur. Il est nettement préférable de procéder à un suivi régulier par jalons, dans un climat de confiance où la personne n'hésitera pas à tirer le signal d'alarme dès qu'elle sent une perte de repères.
Établissez un cadre avec un minimum de suivi régulier sous forme de rencontres et de comptes rendus afin de s'ajuster au bon moment s'il y a lieu.
... et ne pas oublier de remercier ou de féliciter.
De l'importance du recrutement
Choisissez des collaborateurs qui vous sont supérieurs chacun dans un secteur et vous n'aurez plus une seule raison d'accomplir vous-même un travail pour lequel ils sont plus efficaces.
Le savoir, le savoir-faire et le savoir-être, trois atouts qui font la différence dans l'entreprise.
Contenu réservé aux adhérents FFB
- Profitez aussi de conseils et de soutien
Des services de qualité, de proximité, avec des experts du Bâtiment qui connaissent vos enjeux métier et vous accompagnent dans votre quotidien d'entrepreneur.
- Intégrez un réseau de 50 000 entreprises
La FFB est fière de représenter toutes les entreprises du bâtiment, les 2/3 de nos adhérent(e)s sont des entreprises artisanales.
- Bénéficiez des dernières informations
Recevez Bâtiment actualité 2 fois par mois pour anticiper et formez-vous aux évolutions des métiers ou de la législation.