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Régime simplifié de la microentreprise - qu’en est-il de la sous-traitance ?
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Le risque principal est la requalification du lien contractuel en contrat de travail. Cela est valable même lorsque l’artisan est immatriculé au registre national des entreprises, dès lors qu’il se trouve dans une situation de subordination juridique. L’existence d’un contrat de travail peut, en effet, être établie lorsque la prestation de l’artisan, notamment en microentreprise, est exécutée dans des conditions caractérisant un lien de subordination juridique avec le donneur d’ordre (exclusivité de l’activité, respect des horaires et des consignes du donneur d’ordre, facturation à l’heure ou au jour, intégration dans l’équipe de salariés du donneur d’ordre…).
Cette requalification peut entraîner au pénal la reconnaissance d’une infraction pour travail dissimulé (jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45.000 € d’amende) et, ce faisant, l’obligation de verser les cotisations et contributions sociales calculées sur les sommes versées au titre de la prestation du microentrepreneur sous-traitant.
Lorsque les faits sont commis à l’égard de plusieurs faux sous-traitants, les peines sont de cinq ans d’emprisonnement et 75.000 € d’amende. Des sanctions administratives sont aussi possibles ainsi que l’annulation de certaines réductions ou exonérations de cotisations sociales dont a pu bénéficier le donneur d’ordre au titre des rémunérations qu’il a versées à ses salariés.
À noter
L’artisan en régime simplifié peut aussi faire appel à un sous-traitant. À ce titre, il doit respecter les obligations énumérées plus haut et encourt les mêmes risques. Cette sous-traitance n’est pas avantageuse pour le microentrepreneur, car il ne peut pas déduire les sommes versées à son sous-traitant de ses charges.
Attention ! L’Urssaf a décidé de renforcer le contrôle du travail dissimulé et a prévu de recruter 240 contrôleurs supplémentaires d’ici à 2027.
Les artisans, qu’ils soient en régime de droit commun ou en microentreprise, sont soumis aux mêmes obligations et aux mêmes sanctions en matière de sous-traitance.
- Cf. « Sous-traitance de pose : une pratique légale », Bâtiment actualité n° 12 du 29 juin 2022.
- Cf. ffbatiment.fr > Gérer mon entreprise > Passer et exécuter un marché > Sous-traitance > Sous-traitance : le champ d’application de la loi de 1975.
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