Aujourd'hui, sur le marché de l'emploi, les talents sont nombreux, si bien que les entreprises se retrouvent face à une foule de candidatures dignes d'intérêt. Il leur faut pourtant faire un choix, et le bon, car un recrutement raté coûte cher.
C'est là que les compétences comportementales entrent en jeu. Elles sont tout aussi importantes que celles, techniques ou académiques, issues de diplômes ou d'une qualification.
Le contenu des offres d'emploi témoigne du poids de la personnalité du candidat dans le recrutement. On peut y lire très souvent, parmi les qualités souhaitées : « Esprit d'équipe, bon relationnel, prise d'initiative, capacité d'adaptation », etc.
Les hard skills (compétences techniques ou académiques), si elles restent essentielles, semblent donc ne plus suffire à rassurer les recruteurs. Désormais, beaucoup recherchent le candidat qui correspondra à la fois aux nécessités du poste et à la culture de l'entreprise ou de l'équipe. Bref, celui qui détiendra ces qualités humaines communément appelées soft skills.
Ce n'est pas une mode : il s'agit là d'une révolution.
Les collaborateurs possédant des compétences telles que l'empathie, l'écoute, la pédagogie, l'adaptabilité, la créativité, la gestion du stress... sont aujourd'hui plébiscités. En être doté facilite le travail en équipe et la communication, renforce la culture de l'entreprise et son organisation, assure la cohésion de ses membres.
Ces caractéristiques dynamisent aussi les environnements de travail. Par exemple, dans un contexte de transformation, il est essentiel de disposer de salariés qui soient force de proposition : orientés solutions, ils ne perçoivent que le côté positif d'une situation (même catastrophique) et sont en mesure de l'améliorer. Il en est de même pour l'employé créatif : il apportera des idées nouvelles. Quant à celui qui témoigne d'une forte capacité à gérer le stress, il saura dédramatiser la situation.
Pour résister à la forte concurrence, les entreprises doivent miser sur la qualité du recrutement, gage d'efficacité : une personne apte à travailler en équipe sera un atout pour les projets collaboratifs, un employé autonome exigera moins de supervision, tandis qu'un salarié organisé optimisera la charge de travail. Il faut donc définir parallèlement compétences techniques et compétences comportementales quand on se met en quête de la perle rare.
Cela est d'autant plus vrai avec les mutations technologiques. La capacité à prendre des décisions, l'anticipation ou encore l'intuition deviennent fondamentales. Avec la numérisation de la société, l'intelligence collective devient le nerf de la guerre.
Les entreprises devront aussi intégrer des profils singuliers, porteurs de mad skills (compétences folles) correspondant à une personnalité singulière, différente, voire déviante. Là, nous parlons d'originalité, d'esprit décalé, d'autonomie de pensée, de capacité à défendre une opinion face à la majorité, etc. Il s'agit de recruter des « rebelles constructifs »en quelque sorte. La difficulté résidera alors dans la capacité à juger de ces singularités.
Ces compétences de savoir-être, plus difficiles à identifier et à évaluer, sont un véritable levier de performance pour l'entreprise.
CONFIANCE
PRISE DE RECUL
COMMUNICATION
GESTION DU TEMPS
GESTION DU STRESS
SYNERGIE
PÉDAGOGIE
FIABILITÉ
NÉGOCIATION
ESPRIT D'ENTREPRENDRE
CRÉATIVITÉ
CURIOSITÉ
SENS DE L'ÉCOUTE
ESPRIT D'ÉQUIPE
INTUITION
SOUPLESSE COGNITIVE
ADAPTABILITÉ
OPTIMISME
EMPATHIE
INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE
DIPLOMATIE...