Le gouvernement a présenté les grandes lignes de son plan « France relance ». Quant aux détails des mesures, il nous faudra attendre le projet de loi de finances pour 2021. En clair, bien qu’annoncées comme applicables dès maintenant, l’ensemble de ces mesures ne le seront probablement qu’au début 2021, soit presque un an après l’arrivée de la pandémie en France. Que de temps perdu !
« France relance » fait la part belle à la rénovation énergétique, c’est une bonne nouvelle. Celle-ci trouve enfin l’attention qu’elle mérite, sous réserve toutefois que les barèmes des aides annoncées soient à la hauteur des enjeux. L’action de la FFB a payé : MaPrimeRénov’ est ouverte à l’ensemble des ménages, aux bailleurs privés et aux copropriétés, et des aides à la rénovation énergétique des bâtiments des PME, TPE et indépendants ont été créées.
Reste que, de manière incompréhensible, « France relance » laisse de côté le marché du neuf. Pourtant, c’est celui qui souffre le plus de la crise sanitaire et il continue de s’enfoncer. Une fois livrés les chantiers en cours, un réel choc se dessine pour le logement et le non-résidentiel, si rien n’est fait. Les besoins sont toujours bien présents, la construction neuve doit donc impérativement être prise en compte.
Nous devons concentrer toutes nos actions immédiates sur ce marché. Cette prise de position forte de la FFB a conduit la ministre chargée du Logement, Emmanuelle Wargon, à annoncer qu’elle rouvrait ce dossier. C’est une bonne nouvelle.
Mais nous restons convaincus qu’il faut passer à la vitesse supérieure et aller vite, avec des mesures rapides et faciles à mettre en place. La FFB se bat ainsi pour un retour du PTZ neuf à 40 % sur tout le territoire, afin de soutenir l’accession sociale, pour une prolongation du Pinel, au moins jusqu’à fin 2022, et pour un assouplissement des conditions de crédit.
C’est à ces seules conditions que le bâtiment pourra redevenir un moteur de l’économie et de l’emploi !
Olivier Salleron
Président de la Fédération Française du Bâtiment