La politique menée par l’Administration aujourd’hui rend le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) de moins en moins lisible et attractif. Il s’enfonce même dans un tourbillon d’instabilité et de complexité.
Ce n’est pas en mettant fin au « coup de pouce isolation », en faisant de la constitution d’un dossier un parcours du combattant administratif ou en rabotant régulièrement les primes que l’on va générer des travaux, qu’il s’agisse d’une seule opération ou d’une offre globale.
Ce n’est pas non plus en sous-calibrant le niveau d’obligations de la nouvelle période, qui conduit automatiquement à une baisse des prix des CEE, que l’on va atteindre les objectifs plus qu’ambitieux fixés par ailleurs.
Cette situation dessert à la fois nos entreprises, nos clients et le climat. Il est urgent de redresser la barre.
C’est pourquoi la FFB porte plusieurs mesures majeures pour relancer la dynamique du marché et restaurer le caractère incitatif des CEE. Par exemple, simplifier le dispositif et revoir à la hausse le niveau des obligations d’économies d’énergie à atteindre d’ici à 2025 par les fournisseurs d’énergie redonnerait à très court terme un nouveau souffle aux CEE.
Les CEE représentent plus de 2 milliards d’euros d’aides annuels. Ils sont indispensables au marché de la rénovation énergétique. Alors, ne bridons pas le dispositif et sachons lui redonner un cap clair et pérenne !
Olivier SALLERON
Président de la Fédération Française du Bâtiment